Baisse constante des réserves internationales

Les réserves internationales continuent à baisser. Elles sont à 1,720 milliards de dollars correspondant à 8,2 semaines d’importation contre 1,737 milliards de dollars (8,3 semaines d’importation), il y a une semaine. 

Les membres de la Troïka évaluent chaque début de semaine la situation économique du pays. (Photo DR)
Les membres de la Troïka évaluent chaque début de semaine la situation économique du pays. (Photo DR)

Elles étaient à 1,778 milliards de dollars couvrant 8,49 semaines d’importations à la fin du mois de juin. Cette baisse inquiète le gouvernement, sans toutefois que des mesures adéquates ne soient prises pour arrêter l’hémorragie. Cette situation, reconnaît la Troïka, « éloigne les perspectives d’atteindre la cible de 2 milliards de dollars alors fixée par le gouvernement ». La Troïka qui explique cette baisse par « certaines dépenses, notamment l’apurement des arriérés des contributions de la RDC dans les organisations internationales », avait chargé la Banque centrale du Congo à poursuivre la reconstitution des réserves, tout en limitant des dépenses en devises en faveur des nationaux et résidents.

Au chapitre des cours de matières premières, on note des hausses pour le pétrole (+0,5 % et 2,5 % sur les places de Londres et de New York, respectivement) et pour le cobalt (+2,6 %) et le riz (+0,38 %). Des baisses sont observées pour l’or (-1,08 %), le blé (-2,18 %) et le mais (-2,75 %).

Sur le plan national, « les estimations de la croissance en 2014, sur la base des enquêtes de conjoncture et des réalisations de la production dans les principaux secteurs d’activité, la situent à 8,8 % contre une prévision de 9,5 % retenue dans le cadre macroéconomique et 8,5 % en 2013 », note la Troïka. S’agissant de l’inflation, la Troïka relève que le rythme de formation des prix intérieurs s’est établi, à la troisième semaine du mois de juillet, à 0,018 % au niveau national, contre 0,010 % une semaine auparavant. Cette légère progression, qui procède du réajustement du prix du carburant à la pompe, porte l’inflation cumulée à 0,754 % et celle projetée sur l’année à 1,356 % contre une cible de 3,7 %. Le solde primaire et général du trésor se chiffre à 30,88 milliards de francs. En cumul annuel, les marges de la trésorerie se situent à 90 milliards de francs.

En ce qui concerne la Banque centrale du Congo (BCC), l’exécution de son compte des opérations fait ressortir un déficit cumulé de 4,01 milliards de francs. Il en résulte un solde consolidé des opérations financières du secteur public de 85,99 milliards de francs. A l’interbancaire, le dollar s’est négocié à 992,8 francs et au parallèle à 932,25 francs en moyenne. L’exécution du budget en devises indique un déficit de 18,1 millions de dollars. Le taux directeur est maintenu à 2 % l’an. Quant au coefficient de réserve obligatoire, il a été ramené de 7 à 5 % pour les dépôts à vue en monnaie nationale et de 3 à 0 % pour ceux à terme. Le coefficient de réserve obligatoire est inchangé pour les dépôts en monnaie étrangère, soient 8 et 7 % respectivement pour ceux à vue et à terme.

Le gouvernement préoccupé par les tracasseries routières

Les membres de la Troïka se sont penchés sur les tracasseries pratiquées sous forme des taxes illégales et des barrages multiples. Cette situation est observée, selon le gouvernement, dans la plupart des provinces, et principalement, sur la nationale n°1 Kinshasa-Kikwit, au niveau des localités de Masamuna et Batshanga. Ces tracasseries persistent, en dépit des recommandations du Chef de l’Etat, relayées par les instructions du chef du Gouvernement. Pour la Troïka, « cette situation, qui entretient l’inflation par les coûts et déteint le climat des affaires, sera soumise au conseil des ministres, pour des décisions idoines. » Pour ce qui est du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo dont les travaux ont été lancés dernièrement par le président de la République, la Troïka annonce que les activités de production démarrent au mois de septembre sur les 10 000 hectares mis à la disposition de l’opérateur privé sud -africain en contrat de gestion avec le gouvernement. « Pour les 70 000 hectares restant, un avis ad hoc à manifestation d’intérêt sera lancé, urbi et orbi, aux investisseurs privés désireux de développer des activités agricoles sur les aires viabilisées de Bukanga Lonzo.