Banque : la confiance en demi-teinte

La crise de la BIAC est un coup dur assené au moral des épargnants. L’absorption de la Fibank par Afriland First Bank fait craindre l’effet de domino dans un secteur qui, depuis 2002, montre des signes de vitalité. 

First Bank of Nigeria Limited a consolidé sa présence en République démocratique du Congo après le rachat, en septembre, des parts de BSG Capital dans FBNBank DRC SA. Premier groupe bancaire en Afrique subsaharienne, dont la FBNBank DRC SA est l’une des filiales implantée en RDC depuis 1994, FirstBank a acquis les 25 % des parts que BSG devenant ainsi l’actionnaire le plus important de sa filiale congolaise. Le Groupe FirstBank a expliqué que ce rachat rentre dans la suite logique de l’investissement initial réalisé en 2011 lorsqu’elle avait acquis 75 % des parts sociales pour entrer dans l’actionnariat de la FBNBank DRC SA, dénommée alors Banque internationale de crédit (BIC).

« Cette transaction souligne notre conviction en la croissance de l’Afrique subsaharienne et notre objectif de fournir une expérience bancaire différenciée en Afrique », faisait remarquer le directeur général de la FBNBank DRC SA, Akeem Oladele. Cette expérience contribuera à consolider l’empreinte africaine déjà robuste de la FirstBank à travers sa filiale congolaise et à capitaliser sur toutes les opportunités d’affaires en RDC et dans la sous-région. La FBNBank DRC SA bénéficie, dès lors, d’un positionnement unique qui lui permet d’accélérer l’acquisition de sa base clientèle, élargir la gamme de ses offres et consolider sa croissance afin de rejoindre le rang des 3 meilleures banques en RDC. Malgré l’environnement macroéconomique difficile, la banque a enregistré une forte croissance de 16 % de son bénéfice en 2016 et une croissance de 10 % de son profit avant taxe. Des chiffres qui confortent son positionnement de première banque panafricaine.

Rawbank et TMB primées à l’international

Dans cet environnement des affaires difficile, une autre banque a su tirer son épingle du jeu. La Rawbank qui a été désigné « Banque de l’année/Bank of the year » (2016) par The Banker. Une nouvelle dont s’est réjouie l’Association congolaise des banques (ACB). Elle qui était déjà mal à l’aise avec la faillite de la BIAC et de la MECRECO. The Banker, qui est une publication du Financial Times, fait autorité dans le secteur de la finance internationale. Rawbank avait déjà été gratifiée de cette récompense en 2009, 2010 et 2011).

Le trophée de The Banker couronne les performances que la Rawbank a réalisées en 2016. Il est considéré comme l’un des prix les plus prestigieux dans le secteur de la banque sur le plan international. En plaçant Rawbank en pole position des établissements bancaires en RDC, The Banker a rendu, en quelque sorte, hommage à cette banque pour le travail qu’elle fait dans un environnement politique et sociale difficile et instable. Et, de surcroît, hostile au climat des affaires. À ce jour, Rawbank pèse plus de 1,086 milliards de dollars, soit le cinquième (20 %) de l’ensemble du système fiduciaire en RDC (18 banques commerciales).

Par contre, l’African Banker Awards 2017 a été décerné à la Trust Merchant Bank (TMB), désignée « Meilleure banque d’Afrique centrale » pour le maintien de son rythme de croissance et ses performances. La cérémonie d’African Banker Awards 2017  a eu lieu à Ahmedabad en Inde, en marge des assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). En 13 ans de présence active en RDC, la TMB s’est rapidement hissée au rang des banques les plus importantes du pays sur plusieurs critères tels que le total bilantaire, le niveau de ses fonds propres réglementaires, le nombre des clients, la gamme de ses produits et services offerts à la clientèle et l’inclusion financière.

Et cette volonté d’être partout en tant que banque de proximité a été confirmée le 3 mai par la signature d’un accord de partenariat avec la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT). Au terme de cette entente voulue « gagnant-gagnant » par les deux institutions, la SCPT s’engage à « assurer par le moyen de son réseau de bureaux qui est le plus dense du pays un accompagnement à la banque pour son déploiement à très grande couverture », a expliqué le directeur général de la SCPT, Patrick Umba.