Banque mondiale-RDC : plus d’une vingtaine de projets pour soutenir l’émergence du pays

Le partenariat qui existe entre les institutions de Bretton Woods  et la République démocratique du Congo   est dynamique. Il a permis  l’appropriation  d’un milliard de dollars de projets sous forme de dons entre 2013 et 2014. L’engagement total à 3.4 milliards.

« A la Banque mondiale, nous sommes convaincus que de nouvelles perspectives s’ouvrent pour ce pays qui est le plus grands en termes de superficie et qui abritera le 11ème population la plus large du monde en 2050. La prospérité est possible da s ce pays aux immenses richesses. Il faudra, pour y arriver, travailler davantage et plus vite, reformer sans relâche pour libérer les énergies en misant à fond sur les possibilités qu’offre la décentralisation dans ce pays continent », ainsi s’est exprimé Eustache Ouayoro, le directeur des opérations de la Banque mondiale dans les deux Congo, lors de la journée portes ouvertes organisées à kinshasa le 18 juin.

Contribuer à la croissance forte

Actuellement, les interventions de la Banque mondiale, qui accompagnent la croissance en RDC, couvrent principalement cinq secteurs : infrastructures (routes, énergie, eau) représentant 61 % du portefeuille, les secteurs sociaux (santé, éducation et protection sociale), 19 %, gouvernance incluant le secteur minier, 8 % ; le secteur privé représentant 9 %, et le secteur agricole, représentant 3 % du portefeuille. Le montant total des décaissements à fin mai  a été estimé à 343 millions de dollars (y compris les projets régionaux). Ce qui fait un  taux de décaissement de 28.5 %. Soixante quatre pour cent des programmes de la Banque mondiale en République démocratique du Congo concernent le secteur de l’énergie hydroélectrique et des transports.

Sur le plan énergétique, la réhabilitation des quatre turbines des centrales hydroélectriques d’Inga I et d’Inga II devrait permettre d’accroitre la production d’électricité de 600 mégawatts contre une capacité opérationnelle actuelle d’environ 700-800 mégawatts. La Banque mondiale finance également l’assistance technique pour la mise en valeur d’Inga 3 basse chute et de trois ouvrages de moyenne puissance dont la réalisation devrait permettre de doubler le niveau de production de l’électricité en République démocratique du Congo. Dans le domaine des infrastructures, l’institution de Bretton Woods s’est engagée, en cofinancement avec la coopération britannique, dans l’un des plus grands programmes de réunification routière qui  devra permettre de relier Lubumbashi (Katanga) à Bukavu (Sud-Kivu) et de Kisangani (Province Orientale) à Aketi (Province Orientale). Le fonctionnement du chemin de fer a également été rétabli en particulier grâce à un soutien financier exceptionnel de la Banque mondiale à la Société national des chemins de fer au Congo (SNCC). Dix huit locomotives sont en cours de fabrication et devraient être livrées en 2015. L’engagement de l’institution monétaire internationale dans le secteur de l’agriculture s’est renforcé au cours des dernières années avec des projets dans les provinces de l’Equateur et du Bas-Congo et, bientôt, dans les Kivu et le Katanga. Il est aussi question de  redynamiser son  partenariat avec le secteur privé en facilitant  l’accès des Petites et moyennes entreprises aux financements de plus longue durée et à des taux compatibles avec l’activité économique, y compris la modernisation du système de paiement et de compensation bancaire.

La Banque mondiale  est également intervenue dans la réduction de l’impact de la malaria, dans l’accroissement de l’accès aux soins de santé et dans la réduction en partie de la mortalité maternelle. Elle a également permis de mettre fin à la survivance de la poliomyélite. Ces actions sont passées par le soutien aux campagnes de vaccination contre la poliomyélite, la fourniture de millions de dollars de médicaments essentiels, la réhabilitation de plus de 1 626 centres de santé et 68 hôpitaux de référence dans certaines provinces et la distribution de près de 18 millions de moustiquaires imprégnées. Des engagements substantiels ont été remarqués  dans l’éducation avec la construction et la réhabilitation de 8 537 salles de classe et de 43 écoles, la distribution de plus de 18 millions de manuels scolaires et de guides des enseignants, le financement d’une partie des salaires des enseignants et des frais de fonctionnement de près de 26 000 écoles. Ce qui a constitué un soutien à la politique de gratuité du gouvernement, d’accroissement de la scolarisation des les enfants et d’augmenter le taux d’achèvement au niveau du cycle primaire.

Le développement est un effort collectif

Pour Eustache Ouayoro, le développement est un effort collectif. Il n’est pas l’affaire des seules autorités mais, de tout le monde. « Si l’on veut que la croissance économique soit forte, il faut que tout le monde s’implique. C’est différent d’un match de football où il n’y a qu’un petit nombre qui joue et les autres sont des spectateurs », a-t-il insisté. De son point de vue, la République démocratique du Congo a tous les atouts pour atteindre l’émergence. Mais, souligne t il , la croissance n’est pas seulement une action économique mais également  l’accès aux services sociaux de base ainsi que le développement du capital humain. Il a également mis l’accent sur le renforcement de l’efficacité du secteur agricole, la diversification de l’économie, l’amélioration de la qualité des ressources humaines, ainsi que celle des infrastructures. « Sans une agriculture performante, il est difficile d’atteindre l’émergence », a-t-il expliqué.  La Banque mondiale  et le gouvernement congolais se posent des questions fondamentales qui guident leurs actions communes.