Bilan encourageant pour la mutuelle de santé des enseignants

En 2013, la mutuelle a pris en charge 226.987 cas contre 164.747 en 2012, soit un taux d’accroissement de 38 %.

 Depuis 2013, la mutuelle de santé des enseignants prend une bonne dynamique. (Photo DR)
Depuis 2013, la mutuelle de santé des enseignants prend une bonne dynamique. (Photo DR)

Ces chiffres ont été révélés lors de sa 4ème assemblée générale ordinaire, tenue fin juillet. La Mutuelle de santé des enseignants du ministère de l’enseignement (MESP) avait connu des débuts timides en 2011 avant d’observer un coup d’accélérateur à partir de 2013.

Pour le président intérimaire de la MESP, Guy Mafuta, cette performance est le résultat du travail abattu et de la volonté d’aller de l’avant. Il a, à cette occasion, rappelé le début difficile lié à la formalisation de la mutuelle et surtout à convaincre les adhérents. « Nombreux, a-t-il dit, sont les enseignants qui ne croyaient pas un jour bénéficier des soins de santé grâce à la mutuelle ». Les conditions à remplir pour adhérer à cette initiative ne sont pas insurmontables. Il faut présenter les documents suivants : la carte d’électeur, la carte de service, la composition familiale et la lettre de la hiérarchie directe reconnaissant le postulant comme enseignant dans un établissement public. A ce jour, le gros du travail se fait au siège national de la MESP, basé à l’Institut de la Gombe. Les quatre autres sites secondaires d’identification, localisés à Kinkole, N’djili, Lemba, Ngaliema (ITP) sont quasiment fermés. Guy Mafuta a  exhorté ses pairs à se faire identifier pour faire bénéficier des soins grâce à la MESP. Il a précisé qu’aucun retrait n’est opéré sur le salaire du membre. Le gouvernement a déjà tout pris en charge, avec l’appui de différents partenaires nationaux et étrangers. « Il y a de la place pour tous les enseignants des établissements publics, œuvrant en RDC et leurs familles », a-t-il souligné.

Cette performance est le résultat du travail abattu et de la volonté d’aller de l’avant.

Guy Mafuta

Concernant les formations médicales devant recevoir les patients, la MESP en a retenu une centaine appartenant à 7 réseaux : BDOM (Bureau pour les œuvres médicales) de l’église catholique, Armée du Salut, Eglise du Christ au Congo (ECC), confessionnels privées, réseau privé et réseau Kimbanguiste, réseau public. Près de 50 délégués de ma mutuelle, munis des  équipements informatiques et de matériel de communication, travaillent, en permanence, dans de grandes formations médicales, en interaction avec le siège national, pour vérifier éventuellement l’authenticité des documents et des pièces qui sont présentés par le demandeur des soins. Par ailleurs, le patient présente la facture pro-format de l’ordonnance médicale si les produits ne se retrouvent pas dans la pharmacie de la formation qui l’a pris en charge. A ce niveau, il y a deux cas de figure : ou c’est la mutuelle qui achète le médicament et le lui remet, ou la MESP met à sa disposition des fonds nécessaires. Dans ce cas, obligation est faite de présenter toutes les pièces justificatives. Certains membres ont été déjà radiés de la MESP. Ils auraient triché concernant les factures justificatives en payant des médicaments pour le compte des personnes non concernées. La mutuelle obtient aussi, pour tous les cas graves, le transfert vers des formations hospitalières appropriées, comme les Cliniques universitaires, la Clinique Ngaliema et l’hôpital général de référence de Kinshasa.

Après l’expérience pilote réussie à Kinshasa, la MESP, qui tient à l’adhésion de tous les enseignants de la RDC, est dans sa phase d’implantation à Lubumbashi, au Katanga, avant d’ouvrir des représentations à Matadi, Bandundu, Kikwit, Mbandaka, Kisangani, Goma, Bukavu, Kindu, Kananga et Mbuji-Mayi.