CEEAC, Zone de libre échange au 31 décembre 2017

Le secrétariat général met la pression sur les États membres pour insérer le  Tarif préférentiel de la communauté dans leurs lois de finances et accélérer la mise en place du Mécanisme de financement autonome, et des comités nationaux d’agrément des produits industriels avant la fin de l’année.

 

La secrétaire générale adjointe de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), en charge de l’intégration physique, économique et monétaire, Marie Thérèse Chantal Mfoula, sillonne les capitales de l’Afrique centrale pour sensibiliser les États membres sur la nécessité d’introduire dans leurs législations nationales les instruments sous-régionaux qui fondent la Zone de libre échange de la CEEAC. Dans le cadre du processus de la mise en œuvre de la ZLE en Afrique centrale, Marie Thérèse Chantal Mfoula est donc en campagne de sensibilisation.

Elle profite de sa mission de relance du Programme de productivité agricole en Afrique centrale (PPAAC) pour échanger avec ses hôtes sur l’évolution de ce processus. Elle a inscrit ce plaidoyer dans le cadre de la mise en application des recommandations de la 7è session extraordinaire de la CEEAC, tenue les 28 et 29 avril, à Libreville au Gabon. Au cours de ces assises, la CEEAC a fait un certain nombre d’observations et a pris certaines résolutions sous forme d’engagements. Après avoir pris acte de l’état d’avancement du processus de mise en œuvre de ce mécanisme en Afrique centrale, la CEEAC exhorte les États membres, surtout ceux qui ne l’ont pas encore fait, à redoubler d’efforts et à accélérer les procédures législatives et juridiques d’introduction du Tarif préférentiel de la CEEAC (TP/CEEAC) dans leurs lois de finances respectives. À cet effet, la CEEAC leur demande d’accélérer la mise en place du Mécanisme de financement autonome (CCI) et des comités nationaux d’agrément des produits industriels au TP/CEEAC, afin que la ZLE de la CEEAC soit effective, au plus tard le 31 décembre 2017. La CEEAC s’attend à ce que les États membres respectent les engagements qu’ils ont pris volontairement. Pour Baudouin Hamuli Kabaruza, actuellement ambassadeur de la République démocratique du Congo auprès de cette institution économique sous-régionale, adhérer à la ZLE de la CEEAC est une opportunité à saisir par la RDC pour son développement économique. D’après lui, le pays doit prendre le leadership de la ZLE. Avec ce mécanisme, les transactions commerciales devront être affranchies. C’est une exigence de l’Union africaine (UA) dans le cadre de la mise en place d’un marché commun africain, rappelle Baudouin Hamuli. La RDC a déjà adhéré à la ZLE du Marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA).