Chaque année, la RDC enregistre 15 milliards de dollars de pertes

 

Mauvaise gouvernance, corruption, détournement des fonds publics, blanchiment des capitaux, financement du terrorisme : Tous ces fléaux n’épargnent ni l’Afrique ni la République démocratique du Congo. Dans un rapport sur l’investissement dans le monde publié le 24 juin 2015, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) évalue à 100 milliards de perte de revenus fiscaux des pays en développement.

Selon une étude de Global Financial Integrity (GFI), les flux financiers illégaux représentent 5,5 % du PIB des pays subsahariens. Présentée au cours des assises organisées en mai à l’université de Johannesburg, ce document relevait l’importance de la transparence des finances internationales dans la protection des droits économiques et sociaux. Un rapport présenté au parlement panafricain par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, président en exercice du « Panel de haut niveau de l’Union africaine sur les flux financiers illicites d’Afrique », indiquait que plus de 50 milliards de dollars échapperaient chaque année au continent africain.

Le nouveau rapport de GFI, daté du 3 juin, conclut que « l’impact de flux financiers engendrés, notamment par l’évasion fiscale, des peudo-exonérations et la corruption devenait incommensurable ». Pour sa part,  Luzolo Bambi Lessa, conseiller spécial de Joseph Kabila,  déclarait début mai que « la RDC enregistrait chaque année, une fraude fiscale et des détournements évalués à 15 milliards de dollars ». La RDC est classée en queue de peloton sur la liste des pays les plus corrompus du monde.