Congo Airways signe un gentleman’s agreement avec l’ANEP

Désormais, les agents et cadres des sociétés d’État voyageront à bord des avions de la compagnie nationale aérienne vers les destinations desservies par elle. Un accord de partenariat a été signé dans ce sens avec l’Association nationale des entreprises du portefeuille, le 15 novembre dernier.

AU TERME de cet arrangement, les entreprises publiques regroupées au sein de l’Association nationale des entreprises du portefeuille (ANEP) et Congo Airways ont convenu de faire preuve de bonne foi quant à son application. Le gentleman’s agreement a été signé par les dirigeants de six entreprises publiques, à savoir l’Office congolais de contrôle (OCC), l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM), l’Office des voieries et drainage (OVD), l’Office national du tourisme (ONT), la Société nationale d’assurances (SONAS) et le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), qui sont les premières sociétés d’État engagées à soutenir Congo Airways.

Selon les responsables de l’ANEP, ce protocole d’accord qui est « l’aboutissement d’un examen minutieux », et vise à « soutenir Congo Airways, également membre de l’Association nationale des entreprises publiques ». Désiré Balazire Bantu, le directeur général de la compagnie nationale aérienne, a apprécié à sa juste valeur cette marque de solidarité entre entreprises du portefeuille de l’État. C’est donc naturellement qu’il a rassuré ses collègues quant à la faisabilité de ce partenariat, du genre « ensemble, nous vivrons ; ensemble nous mourrons ». 

Et c’est à juste titre que les dirigeants de ces six entreprises publiques lui ont rassuré de leur soutien, tout en souhaitant « une longue vie à cette collaboration avec Congo Airways pour voyager avec plaisir, sécurité et sûreté ». Toutes les dispositions ont été prises en vue de répondre à la demande des nouveaux partenaires : « Avec l’appui des autorités du pays, Congo Airways est en phase d’élargissement de sa flotte, grâce à l’acquisition de nouveaux appareils dans les tous prochains jours. » 

Pour rappel, Congo Airways, membre IATA, vient de voir son certificat IOSA renouvelé pour la deuxième fois après un audit concluant du 10 au 14 juin 2019. Cette évaluation de la conformité de plus de 980 standards et pratiques recommandées (ISARPS) par le programme IOSA montre à suffisance que la compagnie aérienne nationale poursuit sa mise en œuvre d’un système efficace de gestion de la sécurité et de la qualité.

Être la référence 

La certification IOSA est un long processus qui a commencé en fait à la création de la compagnie en août 2014, afin de sortir la République démocratique du Congo de l’ornière dans le secteur du transport aérien. Pour Désiré Balazire, ce fut « un honneur particulier » de recevoir, le 2 août 2018, le certificat IOSA (IATA Operational Safety Audit) remis à Congo Airways. C’est dire que cette compagnie se développe de manière constante avec une vocation d’être une compagnie de référence en Afrique tournée vers l’innovation et l’excellence. Dans la première phase, il était prévu de desservir quatorze aéroports. Le besoin de désenclavement de nouvelles provinces créées est pris en compte. Et la deuxième phase consiste à se déployer sur le marché régional. Quant à la troisième phase, viser au-delà de l’Afrique. Congo Airways a bénéficié d’un atelier à Brazzaville en vue de la certification TCO (Third Country Operator) afin de pouvoir voler dans l’espace européen. 

Paraphrasant Aristote, Désiré Balazire Bantu déclare : « L’excellence est un art que l’on n’atteint que par l’exercice constant. Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas une action mais une habitude. » 

La certification IOSA est un programme d’audit développé par l’IATA pour attester la sécurité des procédures d’exploitation des transporteurs aériens. Cette certification améliore et garantit la sécurité mondiale dans les transports aériens. 

Par ailleurs, ce label, renouvelable tous les deux ans, atteste la conformité de la compagnie aux standards internationalement reconnus de sécurité aérienne. Il évalue les systèmes et procédures mises en place par un transporteur dans les domaines de qualité et sécurité, d’opérations aériennes et au sol, de contrôle opérationnel, de maintenance des avions, ainsi que de fret et des problématiques liées à la sûreté. Il est également important de souligner que Congo Airways reçoit depuis 2016 des audits, notamment des Nations Unies, des miniers et des pétroliers. 

On retiendra utilement que la certification IOSA de Congo Airways ouvre les horizons de la compagnie. En outre, elle donne l’avantage de signer des accords commerciaux de partage de codes (code-sharing) avec d’autres compagnies aériennes. Les demandes d’adhésion au clearing house et au statut de membre effectif ont été introduites. Voilà l’intérêt pour la compagnie nationale de maintenir le cap.