DGM : des pratiques rebutent les étrangers qui s’en remettent à leurs chancelleries

Arnaque ou pas arnaque, ce qui se passe à l’aéroport international de Ndjili, la principale porte d’entrée en RDC, est souvent déroutant, tout simplement, pour ceux qui débarquent pour la première fois au pays. C’est l’image du pays qui en pâtit et, par conséquent, le climat des affaires en prend un sacré coup.

VOYAGER ou migrer est désormais un droit humain reconnu universellement à tout citoyen du monde. Mais cela est loin d’être un droit absolu parce que certains pays imposent des restrictions aux mouvements pendant que d’autres font des incitations pour attirer les étrangers, notamment les investisseurs et les touristes. Dans tous les cas de figure, pour entrer dans un pays, autre que celui d’origine, il faut avoir un passeport valide mais surtout un visa. 

On entend généralement par visa, un document officiel délivré par les autorités compétentes d’un pays qu’un étranger doit présenter à son entrée sur le territoire de celui-ci. Alors, la législation varie selon les pays : certains pays exigent le visa pour tout étranger tandis que d’autres en fonction de la nationalité. Mais, nous explique-t-on au ministère des Affaires étrangères, le visa seul n’est pas une garantie suffisante pour entrer dans un pays étranger, car les autorités chargées du contrôle des frontières peuvent refuser l’entrée sur leur territoire de tout étranger.

Demande et octroi

À travers le monde, pour un voyage dans un certain nombre de pays, aucun visa n’est exigé. Pour la plupart des autres pays, il faut faire absolument une demande de visa, souvent de court séjour. C’est pourquoi, il est conseillé aux voyageurs de se renseigner d’abord sur le(s) pays de leur destination pour savoir s’il(s) exige(nt) un visa. Dans tous les cas, pour voyager à l’étranger, un passeport en cours de validité est indispensable. D’ailleurs, certains pays exigent une durée de validité minimum du passeport, de plusieurs mois (90 jours).

Selon les mêmes explications obtenues au ministère des Affaires étrangères, le coût et le délai de délivrance du visa sont variables suivant les pays. Dans la plupart des cas, la demande et l’octroi de visa se font auprès des chancelleries ou services diplomatiques (ambassades et consulats) du pays que l’on veut visiter et se trouvant dans son pays d’origine ou de résidence. Dans certains pays, le visa peut aussi être demandé et obtenu à l’arrivée auprès des autorités policières (d’immigration) commises aux frontières.

Par ailleurs, la durée de validité du visa varie selon la législation du pays d’accueil, c’est-à-dire de quelques jours à 3 mois généralement. Cette durée de validité est clairement mentionnée sur le visa lui-même. 

Ainsi, il existe le visa long séjour (VLS) qui va de 3 mois et plus, ainsi que le visa court séjour (VCS) qui va de 0 à 3 mois. En plus du passeport valide, le demandeur de visa doit fournir un ensemble des documents justifiant le fait qu’il remplit les conditions nécessaires pour séjourner dans le pays d’accueil (justificatifs de ressources ou d’hébergement, etc.). 

La durée d’instruction des demandes de visas est variable selon les pays, de quelques jours à plusieurs semaines. En cas de refus de délivrance de visa, celui-ci peut être explicite (l’autorité diplomatique ou consulaire signifie verbalement ou par écrit le refus au demandeur) ou implicite (l’administration ne formule pas de refus). En définitive, le visa est un moyen de contrôle de personnes et de régulation de l’immigration. De nos jours, un visa d’entrée peut être refusé à un étranger qui présente généralement un risque d’immigration irrégulière ou une menace pour la sécurité du pays d’accueil. 

Par exemple, l’Arabie Saoudite ne délivre pas de visa de tourisme. Les seuls étrangers admis à entrer dans le pays sont les hommes d’affaires (y compris les travailleurs immigrés), les musulmans effectuant le Hajj (pèlerinage à La Mecque et Médine), ainsi que les membres des familles étrangères dont les proches résident dans le pays. D’autre part, elle ne délivre pas de visa aux Israéliens et aux détenteurs de passeports sur lesquels figurent des visas ou des tampons israéliens.

Réciprocité

En diplomatie, la réciprocité est un principe sacro-saint. Souvent, les pays imposent dans les mêmes conditions le visa aux ressortissants des autres pays par réciprocité. Mais la tendance actuelle est que le droit à la liberté de circulation dépend uniquement de la nationalité du requérant du visa. Certains pays dispensent unilatéralement les ressortissants d’un autre pays du visa afin d’attirer les touristes ou de faciliter les voyages d’affaires.

Ainsi, des pays ont établi des listes d’autres pays et territoires dont les ressortissants n’ont pas besoin de visa pour y séjourner. Pour les spécialistes, il y a là question de « poids de différents pays dans les relations diplomatiques ». Bref, afin de faciliter les échanges et la circulation des personnes entre les pays, certains États ont signé des accords bilatéraux ou multilatéraux de dispense de visa pour leurs ressortissants. 

Ces accords s’appliquent à l’ensemble des ressortissants d’un pays ou à une partie seulement (par exemple, les accords dispensant de visa les seuls titulaires d’un passeport diplomatique, ou les titulaires d’un passeport diplomatique ou de service), à l’ensemble du territoire national ou à une partie seulement, à une durée de séjour limitée ou illimitée. Les pays membres de l’Union européenne qui constitue un espace de libre circulation (espace Schengen), peuvent délivrer des visas de court séjour valables pour l’ensemble de la zone.