Entreprendre et investir dans l’agriculture

L’édition 2017 de la FAIKIN se déroulera du 18 au 27 août à l’Académie des beaux-arts. Les organisateurs s’attendent à une forte participation pour l’exposition et à une grande affluence des visiteurs.

Suite au franc succès de la première édition, le ministère provincial de l’Agriculture et du Développement rural, Magloire Kabemba Okandja, a annoncé, le 14 juin dernier, la tenue de la deuxième édition de la Foire agricole internationale de Kinshasa (FAIKIN). C’était à l’occasion d’un cocktail à l’intention des entreprises et organismes intéressés par cet événement forain, au cours duquel il a dévoilé les contours de l’organisation de cette deuxième édition (exposition et rencontres).

En instituant la Foire agricole internationale de Kinshasa (FAIKIN) en un événement forain majeur de la ville de Kinshasa, le gouvernement provincial n’a qu’un seul objectif : « l’émergence d’une économie forte, dynamique et compétitive à partir du secteur agricole ». Pour le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango, l’agriculture demeure « le seul secteur susceptible de créer des emplois pour les jeunes ». C’est pourquoi il en appelle à l’adhésion de tous à cette initiative, qui vise la mécanisation de l’agriculture traditionnelle, tout en respectant l’environnement.

La Foire agricole internationale de Kinshasa est un grand meeting (rencontres organisées et échanges d’expériences et d’informations) dans la capitale des agriculteurs, fermiers, maraîchers, petites et moyennes entreprises (PME), sociétés agro-industrielles, chercheurs, consommateurs pour tisser des relations d’affaires entre eux mais aussi avec de potentiels investisseurs nationaux et internationaux. L’exposition a donc pour objet la présentation des potentialités agricoles du pays afin d’attirer de nouveaux investisseurs, renforcer le partenariat public-privé et offrir des opportunités de création d’emplois. Pour rappel, la FAIKIN a déjà connu la participation de plusieurs investisseurs venus de l’étranger : Chine, France, Belgique, Grande-Bretagne, Zambie, Namibie, Congo-Brazzaville, Angola, Afrique du Sud… qui œuvrent dans le secteur de l’agriculture.

L’activité foraine s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement provincial de Kinshasa pour la revitalisation du secteur agricole, la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la création d’emplois et de revenus. La première édition de la Foire agricole internationale de Kinshasa a été placée sous le thème : « Ensemble pour une agriculture performante et durable ». Elle a mis en relief les activités de production des filières végétales, animales, aquacoles et halieutiques.

Le Plan 2013-2020

Les organisateurs ont voulu « rassembler des acteurs-clés du secteur agricole pour une synergie d’actions en vue d’assurer l’indépendance alimentaire de la RDC ». L’événement a connu non seulement la participation des agriculteurs, fermiers, maraîchères, PME agricoles, mais aussi des chercheurs venus d’instituts de recherche agricole, de grandes sociétés agricoles et agro-industrielles et des partenaires techniques et financiers de la RDC.

La manifestation s’inscrit dans la perspective de booster l’agriculture, en lui redonnant sa splendeur d’antan, c’est-à-dire refaire de la RDC exportatrice de produits agricoles. Elle donne l’opportunité aux uns et aux autres de découvrir de nouveaux marchés et les dernières innovations dans le domaine agricole, tout en mettant en valeur les produits agricoles des communautés et les techniques ancestrales qui ont fait leur preuve. La FAIKIN est également une expression de la volonté politique du gouvernement provincial de Kinshasa, engagé dans la réalisation de grands projets, notamment dans le cadre du Plan national d’investissement agricole 2013-2020. Le plan vise à stimuler une croissance annuelle soutenue du secteur agricole et de générer durablement des emplois et des revenus.

C’est aussi une réponse aux recommandations du Forum sur la sécurisation des sites agricoles de la ville de Kinshasa, organisé en juillet 2016 à la Maison de France à Kinshasa. Ces assises ont souligné la nécessité de sécuriser ces sites, qui sont le principal préalable à la relance des activités agricoles dans la capitale.

Il est prévu, par exemple, avec le concours des partenaires techniques et financiers, un programme de crédit-bail destiné à livrer des machines et des équipements agricoles aux producteurs à travers des mécanismes de location- vente et par l’implantation des plateformes multiservices appelées à abriter le parc de machines et engins (lourds et légers), destinés aux travaux culturaux, ainsi que des unités de conservation, de traitement, de transformation et de conditionnement de produits agricoles. Ce qui pourrait garantir une agriculture performante, durable et respectueuse de l’environnement.