Gouvernement et patronat sonnent la charge contre le classement « Doing-Business »

Monsieur Albert Yuma, Président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC, Patronat congolais)
Monsieur Albert Yuma, Président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC, Patronat congolais)

Le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma, a contesté dimanche 10 novembre 2013 le classement publié par « Doing Business », qui selon lui, « n’a pas tenu compte de la réalité sur le terrain ». M. Yuma, qui s’exprimait devant la presse, s’est interrogé sur les méthodes de travail de cette structure de la Banque Mondiale qui a classé la RDC à la 183ème position sur 189 économies.

Il a souligné que le gouvernement a déployé beaucoup d’efforts pour l’amélioration du climat des affaires et réalisé d’importantes reformes, notamment dans les secteurs foncier et de l’administration publique.

Il s’est dit étonné  du fait que le classement « Doing Business » n’ait pas tenu compte des reformes  réalisées dans  le secteur particulier  de la fiscalité ».

Premier à avoir sonné la charge, M. Vunabandi, le ministre du Plan de RD Congo. Pour lui, ce nouveau classement n’a pas tenu compte de l’ensemble des reformes menées par le gouvernement congolais, à travers son comité de pilotage pour l’amélioration du climat des affaires en RDC, un comité que préside le ministre lui-même. Célestin Vunabandi reconnait tout de même que le Congo a besoin de « s’inspirer d’autres pays africains qui ont amélioré leur position dans ce domaine ».

Il a affirmé que la RDC a réalisé plus de 15 reformes en fonction des indicateurs mis en exergue par le « Doing Business », dont certaines n’ont pas été prises en compte dans ce classement. M. Vunabandi se propose d’améliorer la communication avec les services «  Doing Business » de la Banque Mondiale, un partenaire mondial incontournable pour la RDC. « Nous devons veiller à ce que la Banque Mondiale dispose d’un représentant ici au pays qui se charge notamment de cette question du climat des affaires, mais nous devons aussi nous inspirer des pays africains qui ont amélioré leur position dans le domaine du Doing Business », a-t-il ajouté.

Le « Doing Business » produit chaque année, grâce à une collaboration étroite entre la Banque mondiale et la Société Financière Internationale (SFI), un rapport qui examine les régulations qui affectent les différentes étapes de la vie d’une entreprise, allant de la création d’entreprise, au commerce transfrontalier, en passant par le paiement des taxes et la résolution de l’insolvabilité. Le classement global sur la facilité à faire des affaires est le résultat de l’analyse de 10 indicateurs dans les économies que couvre le rapport depuis onze ans.