HTC, victime de la guerre des smartphones, supprime 15% de ses effectifs

Depuis 2013, le taïwanais HTC, dépassé par la concurrence, ne fait plus partie du top 10 des fabricants de mobiles. (Crédits : reuters.com) Une semaine après l’annonce d’une perte colossale au deuxième trimestre, le taïwanais HTC se voit contraint de réorganiser son activité pour se relancer et résister aux mastodontes du secteur. Le groupe a annoncé une réduction de 15% de sa masse salariale mondiale.

Le fabricant taïwanais de smartphones HTC a annoncé jeudi 13 août la suppression de plus de 2.000 emplois sur 15.000, soit une réduction de ses effectifs d’environ 15%, après avoir essuyé une perte historique au deuxième trimestre. Ces mauvais résultats sont attribués à la faible demande sur ses produits haut de gamme, mais aussi aux résultats décevants de ses ventes en Chine. Le groupe n’a en revanche pas précisé quand seront réalisées ces suppressions d’emplois.

Un porte-parole de HTC a refusé de préciser le nombre des personnes qui seront licenciées, mais a néanmoins indiqué que le groupe totalise 15.000 salariés. Cela signifie que 2.250 emplois seraient sur la sellette. Les médias locaux ont, quant à eux, avancé le chiffre de 2.300 salariés concernés par ce vaste plan social.

En outre, le groupe a annoncé que sa restructuration «prévoit également (…) une réduction de 35% des dépenses d’investissement, qui inclut une réduction de 15% des effectifs».

La concurrence affaiblit le fabricant taïwanais

Cette annonce intervient moins d’une semaine après la publication par le groupe d’une forte perte de 8 milliards de dollars de Taïwan (soit 252,7 millions de dollars) au deuxième trimestre, contre un bénéfice net de 2,26 milliards de dollars de Taïwan à la même période un an plus tôt.

Ces mauvais résultats ont fait reculer l’action en Bourse qui plonge de 7,82% à 50,7 dollars de Taiwan, soit son plus bas niveau en plus de dix ans.

Avec l’émergence des géants à l’instar du sud-coréen Samsung, de l’américain Apple, et des fabricants chinois comme Lenovo, Huawei, ou encore Xiaomi, l’ancien leader sur le marché des smartphones ne parvient plus à s’imposer.