Ivanhoé Mines rassure à propos du Projet Kamoa-Kakula

La compagnie minière a apporté des investissements en RDC et est favorable à un partage équitable des richesses qui sont générées par ces investissements entre l’État, les entreprises minières et les communautés de base. Quid des Projets Kamoa-Kakula et Kipushi?

Situé dans la Ceinture de cuivre d’Afrique centrale, dans la province du Lualaba, le Projet de classe mondiale Kamoa-Kakula est un partenariat entre Ivanhoé Mines, Zijin Mining Group Co, Ltd. et le gouvernement congolais. Après la signature d’un accord avec le gouvernement congolais en novembre 2016, suivant lequel une participation additionnelle de 15 % dans le Projet Kamoa-Kakula a été transférée au gouvernement, Ivanhoé Mines et Zijin Mining détiennent à présent chacune une participation de 39,6 % dans le Projet Kamoa-Kakula. Par ailleurs, Crystal River détient indirectement 0,8 % des parts et le gouvernement détient une participation directe de 20 %. 

Une entité indépendante a déterminé que le Projet Kamoa-Kakula constitue le plus grand gisement de cuivre jamais découvert sur le continent africain et le quatrième plus grand gisement de cuivre jamais découvert à l’échelle mondiale. Le gisement à exploiter est situé à quelque 27 km de la ville de Kolwezi, dans la province du Lualaba, à quelque 270 km de Lubumbashi. 

Dès 2016, une étude de préfaisabilité a été bouclée… la production moyenne a été estimée à 209 000 tonnes de cuivre par an, avec un coût total évalué à 1 milliard de dollars. Dans le contexte actuel, il n’y a pas d’industrialisation sans responsabilité sociétale des entreprises (RSE). C’est pourquoi, le projet a recruté plus ou moins 81 % de ses employés dans les collectivités locales.

Par contre, le Projet Kipushi (mine historique de Kipushi) est développé par Kipushi Corporation (KICO). Il est situé dans la Ceinture de l’Afrique centrale, dans le sud de la province du Haut-Katanga en République démocratique du Congo, l’un des grands pays miniers d’Afrique. 

Cette mine, qui a déjà été exploitée entre 1924 et 1993, est située à environ 30 km au sud-ouest du chef-lieu de la province, Lubumbashi, et à moins de 1 km de la frontière zambienne. Ivanhoé détient 68 % du Projet Kipushi, les 32 % restants sont détenus par la Générale des carrières et des mines (Gécamines), la société minière de l’État congolais. 

Dans ce Projet, l’accent est mis sur l’exploitation du gisement Big Zing de Lipushi, dont les réserves minérales oscillent autour de 10,2 millions de tonnes de Zing avec une teneur de 34,9 %. 

Les conditions de travail dans les puits d’exploitation ont été améliorées et les machines d’exploitation répondent aux normes les sophistiquées, fait-on remarquer. KICO a installé un ventilateur de haute capacité à la surface au puits 4.

En ce qui concerne la RSE, Ivanhoé Mines a fait forer des puits d’eau en faveur des populations locales, établir l’électricité dans la ville de Kipushi et dans la périphérie, et réhabiliter les routes…

Entrée en production : 2020

Louis Watum est le directeur général d’Ivanhoé Mines/RDC. Il explique que l’entreprise reste dans la ligne d’entrée en production pour Kamoa-Kakula au Lualaba et KICO à Kipushi en 2020. « Le premier lingot de cuivre sortira des usines en 2020 et les produits seront évacués par la voie ferrée qui est en réhabilitation. 

Nous sommes en train de faire les galeries souterraines pour le moment… 

Nous avons encore énormément des choses à faire en surface et certaines études d’optimisation à finaliser. Nous avons suffisamment avancé et rassurez-vous que nous serons dans les délais », souligne-t-il.

En ce qui concerne Kamoa-Kakula, Louis Watum souligne que la sous-traitance avec les PME locales afin de contribuer à l’éclosion d’une classe sociale réellement moyennes.