Kebano reçoit le soulier d’ébène en Belgique

L’international congolais est, depuis le 11 mai 2015, lauréat du 24ième soulier d’ébène en Belgique.

Le milieu de terrain du FC Charleroi, qui a rejoint  pour la première fois les rangs des Léopards de la RDC en octobre 2014, a connu une  saison sportive exceptionnelle cette année.  À l’issue de la campagne africaine à laquelle il avait pris part en Guinée équatoriale, Kebano a remporté avec les Léopards de la RDC la médaille de bronze – synonyme d’une troisième place – à la coupe d’Afrique des nations.

Arrivé en 2013 du Paris Saint-Germain pour le Sporting de Charleroi, le joueur congolais de 23 ans a inscrit dix buts en championnat cette saison. Grâce à ses performances, Charleroi a accédé pour la première fois à l’étape de  Play-off I depuis la réforme du championnat belge, la Jupiler  Pro League.  Avant d’accueillir Courtrai, le club a fait des prouesses au point de se positionner à la 5ième place au championnat. Au mieux de sa forme, Kebano  est clairement l’un des principaux artisans du succès enregistré actuellement par son club qui est toujours en lice pour décrocher un ticket européen la saison prochaine.

Instauré en 1992, le trophée « Soulier d’ébène » récompense le meilleur joueur africain ou d’origine africaine évoluant au sein des trois divisions nationales belges au cours d’une même saison sportive.

Le jury du Soulier d’ébène, présidé par Georges Heylens, était constitué du sélectionneur fédéral Marc Wilmots, tous les entraîneurs des divisions un, deux et trois, y compris les journalistes de la presse sportive.  Après suffrage, le jury s’est accordé sur l’international congolais qui est ainsi devenu le premier « Zèbre» à être couronné.

Parmi les cinq prétendants, Kebano a devancé le Nigérian Moses Simon (La Gantoise), son compatriote et équipier en sélection nationale congolaise Chancel Mbemba (Anderlecht), Youri Tielemans (Anderlecht) et le Sénégalais Kara Mbodj (Genk).

Quatrième joueur congolais à remporter le trophée

Après son sacre, avoue-t-il, « c’est de loin la saison la plus accomplie et la mieux réussie de ma carrière. Amoindri les saisons précédentes par des blessures récurrentes, je suis néanmoins très satisfait d’avoir été assez souvent décisif pour mon club, Charleroi, cette saison ».

Auparavant, le lauréat avait déclaré : « Je suis à la fois content et fier. Je voudrais remercier l’ensemble de ma famille, mais aussi Felice Mazzu, mon coach à Charleroi, qui m’a énormément fait progresser. Je veux également associer mes coéquipiers à ce prix. Je sais en effet que je leur dois énormément. C’est mon premier trophée, mais j’espère qu’il y en aura d’autres. Celui-ci me surprend quand même un peu, vu les grandes qualités des autres ».

Kebano vient donc de succéder au Diable Rouge Michy Batshuayi, attaquant du Standard à l’époque, aujourd’hui marseillais. Il devient le quatrième joueur congolais à remporter le trophée “Soulier d’ébène” après ses compatriotes Hervé Nzelo Lembi en 2000 (FC Bruges), Mohamed Tchite en 2007 (RSC Anderlecht), Dieumerci Mbokani en 2012 (RSC Anderlecht).​ À ce jour, seuls Daniel Amokachi, Vincent Kompany et Mbark Boussoufa, triple lauréat, ont une paire complète de « souliers d’ébène ».

Contrairement à sa jeunesse meublée des trophées individuels, ce joueur n’avait jusque là raflé aucune récompense individuelle en tant professionnel. «Mon armoire est prête !», dit-il avec large sourire.

À quelques heures de la remise du titre au Birmingham Palace d’Anderlecht, très relax, Kebano ne se met pas la moindre forme de pression. « Pour moi, c’est une soirée de bonus. Je vous avoue que je ne cours pas après ce genre de distinction. Mais, je serai très heureux d’être récompensé », lance-t-il.

Avant d’ajouter que « si on demandait à Neeskens de choisir entre une qualification européenne du club et ce soulier d’ébène, sa réponse est simple : c’est forcément une place européenne qui compte le plus. Car cela me permettra de pourvoir m’inscrire dans l’histoire du Sporting de Charleroi », conclue le Franco-congolais.