Kosmos Energy, un géant pétro-gazier qui se confirme au Ghana

Les investissements dans le pétrole et le gaz sont à l’ordre du jour en 2015. Les résultats positifs enregistrés en 2014 par la firme Kosmos Energy, basée à Dallas, en donnent l’ampleur.

Kosmos Energy, société américaine d’exploitation pétrolière et du gaz, va consacrer 500 millions de dollars pour la réalisation de ses projets au Ghana en 2015, indique un rapport annuel de la firme publié la semaine dernière, dont se fait l’écho l’Agence Chine Nouvelles. L’entreprise  prévoit d’engager des dépenses estimées à 800 millions de dollars cette année, sur le plan international, poursuit la source.

En 2014, signale le rapport, cette société a réalisé une production brute sur son champ Jubilé, au Ghana, de l’ordre  100 mille barils de pétrole par jour pour une production moyenne annuelle estimée à 102 mille barils par jour.

Les exportations gazières n’ont, elles, débuté qu’en novembre du fait de la poursuite des travaux de la mise en service complète de l’installation de traitement de gaz naturel on shore. « En 2015, les exportations de gaz devraient augmenter, permettant à la production pétrolière du champ de monter vers le plateau du terrain », affirme le rapport.

Pour le président Andrew G. Inglis, 2014 était une excellente année pour son entreprise.  Il s’est réjoui d’avoir réalisé avec succès tous les plans des opérations au Ghana.  « Kosmos est parvenu à maintenir la  production brute à un niveau supérieur à 100 mille barils de pétrole par jour », a-t-il indiqué. Puis, les comptes de la firme ont renoué également avec les profits au cours du même exercice.  La société a déclaré « un bénéfice net de 279 millions de dollars ou 0,72 dollar par action diluée, excluant l’impact des dérivés de matières premières non réalisés. La société a généré un bénéfice net de 114 millions de dollars ou 0,29 dollar par action diluée pour l’exercice 2014 ».

Par contre la situation était alarmante en 2013. Le pétro-gazier avait subi une perte nette de 91 millions de dollars ou 0,24 dollar par action diluée.  Les recettes pétrolières, pour leur part, s’élevaient à 856 millions de dollars sur les neuf chargements de pétrole net pour Kosmos.

Une autre découverte de taille

Kosmos Energy, qui a découvert les gisements de pétrole Jubilé au Ghana, en 2007, vient à nouveau de faire la découverte d’un site gazier au large de Nouakchott, en Mauritanie.  Ce géant gazier coté à New York a annoncé avoir découvert une importante accumulation de gaz épaisse de 107 m avec le puits d’exploration Tortue-1 dans le prospect Tortue Ouest sur le bloc C-8 au large de la Mauritanie, rapporte l’Agence Écofin.

Kosmos Energy fait état d’une zone de trois réservoirs d’excellente qualité de 88 mètres d’épaisseur dans un intervalle d’hydrocarbures de 160 mètres entrecoupé dans le cénomanien inférieur et d’une quatrième zone épaisse de 19 m dans un intervalle d’hydrocarbures de 150 mètres dans un objectif secondaire du cénomanien supérieur.

« Le forage de ces puits, situés à 285 km au Sud-Ouest de Nouakchott à une profondeur de 2 700 m, se poursuit pour atteindre la profondeur fixée de 5 250 m, a souligné Kosmos Energy qui détient 90% d’intérêts dans le prospect Tortue, contre 10 % pour la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SMHPM)».

La controverse évitée

Fraternité Matin, journal ivoirien, a voulu créer la controverse autour de la trouvaille  de gaz par l’entreprise Kosmos Energy au large de la Mauritanie. Il a publié un article sous le titre « Hydrocarbures – Kosmos Energy découvre le plus important gisement de pétrole et de gaz : le Sénégal futur Émirat pétrolier ».

Dans un communiqué, la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) a démenti le plus vite possible l’information publiée par ce journal pour ne pas créer un climat de tension entre les deux pays. Le communiqué de Petrosen précise que « le gaz découvert par Kosmos Energy se trouve en Mauritanie et non au Sénégal », rapporte le site d’informations mauritanien Alakhbar.

Des commentaires provenant de certains citoyens sur les réseaux sociaux présageaient déjà un germe de conflit entre les deux pays. Le gisement se trouvant presque à la frontière avec le Sénégal, les commentateurs estimaient que c’est « une  richesse qui annonce le malheur et la guerre entre les deux pays ».