La BAD met la main à la poche pour promouvoir des agro-entreprises par les jeunes diplômés

La Banque africaine de développement (BAD) a eu l’insigne honneur d’ouvrir en 2017 le registre de signature des accords de financement et a démontré par ce fait son engagement à accompagner le gouvernement dans la concrétisation de son programme de développement. Elle vient de financer le projet dans le secteur de l’agriculture et l’agro-business en faveur des jeunes.

Le projet s’intitule PEJAB, financé à hauteur de 60 million de dollars. La date de clôture du projet est fixée au 31 décembre 2022. Le financement dudit projet s’appuie sur l’instrument « prêt » accordé aux conditions standards avec une maturité de 30 ans et incluant 10 ans de période de grâce et assorti d’un taux d’intérêt de 2 % par an entre les onzième et vingtième années et de 4 % par la suite. Les raisons qui ont milité pour l’octroi du prêt s’appuient sur les résultats satisfaisants du cadre macroéconomique enregistrés au cours de dernières années ainsi que la soutenabilité de la dette, fait savoir le ministre des Finances, Henri Yav Mulang.

L’objectif global du projet est de promouvoir la création par des jeunes diplômés de 2 000 agro-entreprises intégrées dans les filières agropastorales porteuses et pouvant générer 10 000 emplois.

Lutter contre le chômage

Il va sans dire que les objectifs spécifiques du projet sont de trois ordres. Premièrement, la réduction du chômage des jeunes dans la zone d’intervention. Deuxièmement, l’amélioration de la valeur ajoutée du secteur agricole et troisièmement, l’amélioration de l’accès aux financements dans le secteur agricole pour les jeunes. Pour atteindre ces objectifs, le projet s’articule autour de trois composantes que les prédécesseurs de Yav Mulang ont développées.

La montée en puissance de ce secteur va permettre à la RDC de renforcer sa contribution à la croissance économique, restaurer la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et la précarité dans les milieux ruraux et accroître la production des produits viviers et pérennes. « C’est pourquoi, dans la concrétisation du message de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, il est plus que temps de relancer la production en vue de diversifier l’économie congolaise », insiste le ministre des Finances. D’après lui, cette assertion est d’autant vraie que les pays qui ont maîtrisé et mis en valeur l’agriculture, se sont développés et ont atteint leur émergence. Et ce projet revêt un caractère transversal dans ce sens qu’il appelle plusieurs acteurs en présence.

Dans cette perspective, le projet réalisera six plans de développement pour six filières porteuses et des études spécifiques sur les opportunités de création d’affaires dans les chaînes de valeur agricole. En outre, il est prévu que le projet mette en place un fonds à risques partagés, un fonds de bonification et des taux d’intérêt  et un fonds pour couvrir les risques liés aux aléas. En sa qualité de gouverneur pays auprès de la BAD, le ministre des Finances remercie le management de la Banque, son personnel pour les efforts consentis et le soutien financier qu’ils apportent en vue d’améliorer tant soit peu les conditions de vie des populations.  Et il adresse ses félicitations aux experts de la partie nationale qui ont concouru à la préparation et à la négociation du projet jusqu’à la phase actuelle. Il invite donc les équipes de mise en œuvre desdits projets à s’atteler dès maintenant à leurs tâches, de manière professionnelle et proactive.

Engagements

Yav Mulang promet que les services de son ministère feront de leur mieux pour remplir les conditions de mise en vigueur dans le délai imparti, à savoir: la loi de ratification, l’avis juridique du procureur général de la République, la publication au journal officiel. Et en sa qualité de responsable du partenariat financier, il attire l’attention des équipes de mise en œuvre des projets sur la nécessité de respecter les directives en matière de décaissement et d’éviter les dépenses inéligibles. Pour ce faire, elles doivent travailler avec la CSPP à l’effet d’élaborer un plan de travail et un budget annuel, un plan de passation des marchés et un tableau prévisionnel des décaissements.