La place de l’Afrique sur le marché mondial en question

Tous les 20 novembre, la communauté internationale célèbre la journée internationale de l’industrialisation. Cette célébration revêt une importance particulière pour les pays africains.

En instituant cette journée, l’Organisation des Nations unies (ONU) a voulu inciter les États à s’engager davantage dans le processus industriel, susciter une prise de conscience au niveau mondial et mobiliser l’appui international en faveur du développement industriel de l’Afrique. C’est l’occasion d’aborder des problèmes liés au développement industriel durable et permet également d’évaluer les stratégies d’atteinte des objectifs visant à faire des Africains des partenaires égaux dans un contexte de mondialisation. Il ne s’agit plus seulement de produire, mais d’être compétitif pour espérer tirer profit des marchés de plus en plus ouverts et concurrentiels. La compétitivité est devenue un objectif en soi pour toute entreprise en vue d’avoir un accès facile aux marchés. Elle dépend de la disponibilité des ressources humaines qualifiées, d’infrastructures économiques viables, d’un cadre juridique favorable à la prise de décisions commerciales sur les marchés. Afin de relever le défi de l’accès aux marchés, les États doivent coordonner et harmoniser leurs points de vue et parler d’une seule voix en matière de négociations commerciales, notamment dans le cadre des accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne, et dans celui des négociations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

La moitié de la population africaine a moins d’un dollar par jour pour vivre et presque trois tiers (34 sur 48) des pays les moins avancés se trouvent en Afrique. Pour éliminer la pauvreté, il faut donner aux pauvres l’accès aux services et les aider à s’aider eux-mêmes. L’éducation, la santé, les moyens de subsistance, la nutrition, l’hygiène et le logement sont autant d’éléments importants pour lutter contre la pauvreté. Toutefois, il existe un autre élément dont on s’est peu préoccupé ces dernières années : le rôle de l’industrialisation dans l’élimination de la pauvreté.

L’industrie crée des emplois, accroît les revenus, augmente la valeur des produits agricoles, favorise le progrès technologique, ouvre des perspectives économiques aux femmes et produit des recettes qui permettent aux gouvernements de réduire et d’éliminer la pauvreté. La communauté internationale devrait intensifier son appui à l’Afrique en améliorant l’accès des produits africains aux marchés internationaux, en encourageant les investissements étrangers et en augmentant l’aide publique au développement.

Les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), approuvés par 194 États membres de l’ONU en 2000, arrivent à échéance cette année. Le constat est clair. D’abord, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la communauté internationale s’est engagée en faveur d’une contribution massive à l’aide publique au développement. Et, contrairement à ce que pensent de très nombreux sceptiques, la mortalité infantile a diminué de moitié en 25 ans. Ensuite, les objectifs sont loin d’être tous atteints, ce qui signifie que la communauté internationale doit faire davantage. Il faut trouver plus d’argent et s’assurer qu’il sera bien dépensé.