La pression de l’Asadho

Cette association s’allie aux plaintes de la population sur la mauvaise qualité de services des entreprises de téléphonie cellulaire et invite le gouvernement à prendre ses responsabilités. 

Depuis juin, des congolais constatent la dégradation de la qualité de services offerts par certains opérateurs de téléphonie mobile. Les plaintes se multiplient, sans qu’une solution ne soit trouvée. L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) est la première à dénoncer cette situation dans son récent communiqué. Citant surtout les opérateurs Vodacom et Airtel, cette structure évoque le cas « des appels intempestivement interrompus, voire la perte de crédit chez des clients qui n’ont pas effectué un quelconque appel ou des appels de courte durée. D’autres vont jusqu’à payer au-delà du tarif normal ». Elle renvoie ainsi la responsabilité au gouvernement qu’il accuse de « silence coupable» au regard de « sa passivité à contraindre ces opérateurs à faire mieux ». Selon elle, l’Etat ne se préoccupe qu’à « protéger ses sources d’entrée d’argent» sans toutefois veiller à la qualité de services que ces derniers rendent.

Le 9 juillet, le ministre des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Tryphon Kin-kiey Mulumba s’est également plein de cette situation, tout en rejetant la balle dans le camp de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC). Il revient à cette institution, d’après lui, de constater la dégradation du service, d’instruire le dossier et de proposer des sanctions appropriées.

Des abonnés presque abandonnés à leur triste sort continuent de payer le lourd tribut de ce désagrément. « Depuis des années, ces opérateurs ne répondent jamais aux exigences de la qualité de services. Malgré l’augmentation du nombre d’abonnés, ils ne renforcent pas leurs capacités matérielle et technique. Ce qui crée la dégradation continuelle du service », s’est désolé un enseignant.