La RDC moins bien par rapport à la moyenne mondiale, selon l’Institut Legatum

Le classement 2019, publié ce lundi 25 novembre, révèle que la prospérité mondiale est à son niveau le plus élevé de tous les temps. Sur 167 pays analysés, 148 enregistrent des niveaux de prospérité supérieurs à ceux d’il y a dix ans. Décryptage.

LE RAPPORT 2019 de Legatum Prosperity Index attribue cette embellie historique de la situation aux économies plus ouvertes et aux meilleures expériences de vie du fait de l’amélioration des conditions de vie (santé, éducation, la qualité de vie, etc.) dans le monde. 

L’Indice de prospérité Legatum est un classement annuel élaboré par l’Institut Legatum, une branche de la société d’investissement privée Legatum. Il est réalisé sur la base d’un certain nombre de facteurs, notamment la richesse, la croissance économique, l’éducation, la santé, le bien-être personnel et la qualité de vie. 

Dans le rapport qui vient de sortir, l’Indice analyse 167 pays à travers 12 piliers (mesures) de la prospérité. Il en ressort que la République démocratique du Congo affiche des performances inférieures à la moyenne mondiale et de l’Afrique subsaharienne. 

Elle est classée 162è dans le classement 2019. Une amélioration tout de même par rapport à 2009, année au cours de laquelle elle avait occupé la 164è place. Selon le rapport 2019, le pilier de la prospérité le plus performant de la RDC est « son environnement naturel » pour lequel notre pays se classe 107è.

Le Legatum Prosperity Index MD 2019 révèle que la prospérité mondiale est à son niveau le plus élevé de tous les temps : 148 pays sur 167 enregistrent des niveaux de prospérité supérieurs à ceux d’il y a dix ans. Cependant, une liberté personnelle plus faible et une détérioration de la gouvernance freinent de nouvelles améliorations de la prospérité.

Dans les détails, l’Indice de prospérité Legatum révèle également que la prospérité mondiale continue de s’améliorer, mais l’écart entre les pays les plus forts et les moins performants continue de se creuser. Que les économies sont plus ouvertes en raison de l’amélioration de l’environnement des investissements et de la connectivité numérique, ainsi que de la réduction des charges administratives. Que les institutions en stagnation empêchent toute amélioration supplémentaire de la prospérité mondiale. Et que les gens sont plus tolérants, mais ils ont moins de liberté pour parler, s’associer et se réunir.

Globalement, les économies sont devenues plus ouvertes au cours de la dernière décennie, souligne le rapport. Toutes les régions du monde ont connu une amélioration, l’Asie-Pacifique en tête. Partout dans le monde, l’accès au marché et les infrastructures s’est amélioré au cours de la dernière décennie. L’utilisation d’Internet a plus que doublé et la bande passante Internet a presque sextuplé comparé à 2009. 

Les conditions de l’entreprise se sont également renforcées au niveau mondial. Les procédures administratives pour les entreprises ont été simplifiées, en particulier en ce qui concerne le paiement de l’impôt et la création d’une entreprise, au cours des 10 dernières années. L’environnement des affaires (investissements) dans le monde, qui s’était détérioré de 2009 à 2014, s’est amélioré au cours des cinq dernières années en raison du renforcement des droits de propriété, de la protection des investisseurs et du respect des contrats. Cependant, la qualité économique mondiale n’a connu qu’une amélioration marginale.

Autres leçons à retenir : les conditions de vie, la santé et l’éducation se sont améliorées partout dans le monde au cours des 10 dernières années et ont atteint leur plus haut niveau historique. Toutes les régions, à l’exception de l’Amérique du Nord, affichent une meilleure performance dans les trois domaines. Les améliorations apportées aux systèmes de soins de santé et aux résultats obtenus en matière de santé ont entraîné les progrès observés dans le monde entier en matière de santé, tandis que l’enseignement supérieur a conduit à l’amélioration de l’éducation. Parallèlement, la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la sécurité financière personnelle et l’accès accru aux services de base tels que l’eau, l’assainissement et l’électricité ont permis d’améliorer les conditions de vie. Cependant, la qualité de l’environnement naturel a peu changé depuis 2009.

Contrairement à l’idée répandue selon laquelle le bien-être se détériore, Philippa Stroud, le PDG de Legatum Institute, fait remarquer que l’Indice de prospérité Legatum montre que « la prospérité mondiale s’améliore réellement ». Ce qui signifie que « des millions de personnes ont maintenant la possibilité de s’épanouir ». Et de poursuivre : « Bien que de nombreux pays doivent encore faire face à des défis importants, il existe une raison claire de célébrer les réalisations qui ont été accomplies dans le monde entier. »