La société civile mobilisée pour évaluer la responsabilité sociétale de grandes entreprises

Le Directeur général du Centre national d’appui au développement  et à la participation populaire( CENADEP), Danny Singoma, a recommandé aux organisations de la société civile de se mobiliser pour évaluer la responsabilité sociétale de grandes entreprises, issues des secteurs miniers et pétroliers, œuvrant sur le territoire de la République Démocratique du Congo, à l’ouverture vendredi à Kinshasa des journées portes ouvertes sur l’initiative de transparence des industries extractives. Il a indiqué que ces organisations ont un rôle déterminant, en tant que partie prenante à ce processus, engagé depuis 2005. Celles-ci, a-t-il dit, doivent s’engager clairement dans la promotion de la bonne gouvernance et le suivi des politiques gouvernementales. La RDC s’est engagée depuis 2005 dans ce processus et est suspendue à titre temporaire du statut ITIE, suite à la décision de son Conseil d’administration du 17 avril 2013. La note de suspension fait état du non satisfaction de six exigences ITIE, en particulier celles concernant l’exhaustivité et la fiabilité des déclarations ITIE. Pour Joseph Bobia, membre du comité exécutif de l’ITIE /RDC,  des mesures correctives sont envisagées par rapport à l’exercice 2010 et la publication du rapport 2011 devra intervenir au plus tard au 31 décembre 2013. Il a demandé, à cet effet au gouvernement de faire avancer le processus malgré l’inexistence d’une loi qui contraint les entreprises à faire auditer leurs comptes. A ce jour, le rapport du secteur minier pose encore quelques problèmes à cause de l’absence des états financiers dans certaines entreprises et d’autres ne sont pas en mesure d’auditer leurs comptes. Tandis que le rapport du secteur des hydrocarbures est fin prêt à être publier. Les six exigences ITIE se résument dans la définition du périmètre et du seuil de matérialité, de l’étude du cadrage ainsi que de l’audit des comptes des entreprises par des cabinets qui répondent aux normes internationales. Les entreprises doivent déclarer exhaustivement la totalité de leurs paiements significatifs.