Le plaidoyer du ministre Kin-Kiey pour la revalorisation de la Poste

Kinshasa a abrité du 18 au 21 février 2014, la première session extraordinaire des Comités administratifs et techniques de l’Union Panafricaine des Postes, UPAP. Le Ministre des Postes, Téléphone et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication hôte de ces assises a souligné à l’ouverture des travaux qu’« à l’instar des projets intégrateurs d’interconnexion – telle la construction des infrastructures à fibre optique qui permettra à l’Afrique de basculer sur la Société de l’Information, la Poste doit fédérer les réseaux et services des pays africains ». Le secteur postal, a-t-il renchéri, doit être compté parmi ces infrastructures de base, nécessaires, dont les pays africains ont besoin pour leur développement. Bien plus, il doit être un facteur de développement économique des Etats tant qu’elle offre l’avantage de créer  la richesse par ses divers produits et services notamment, le service financier, le transfert des fonds, la poste électronique et le colis postal. Tryphon Kin-Kiey Mulumba a expliqué que les défis du Continent seront aussi relevés avec l’apport de la Poste. Une préoccupation prise en compte dans les recommandations formulées par les participants. Ainsi, ils ont appelé l’UPAP à encourager ses membres à utiliser le système de contrôle de qualité conformément aux exigences requises en matière postale selon l’Union postale universelle, UPU. L’UPAP a été chargée d’organiser au cours du prochain exercice, un atelier sur le développement des marchés postaux. L’institution panafricaine devra aussi garder contacts avec tous ses membres. Question de s’assurer que les stratégies arrêtées à Kinshasa évoluent normalement en fonction du calendrier mis en place avant leur évaluation à la prochaine réunion prévue en août prochain. Les assises de la capitale de la RDC étaient aussi une occasion pour les participants d’inviter la Namibie à partager son plan marketing en matière postale avec les autres membres. L’Afrique du Sud de son côté a été appelée à présenter une communication sur le développement des marchés postaux et à diffuser son rapport sur les frais terminaux des services postaux lors de la prochaine rencontre de l’UPAP. Le Ministre Kin-Kiey Mulumba a salué la qualité du travail abattu lors des assises de Kinshasa et a émis le voeu de voir ces travaux servir de repères pour des réunions à venir de l’UPAP. Il a exprimé sa joie de voir la RDC, son pays, abriter, ce jour, trois décennies plus tard, depuis sa création en 1980 à Arusha par la Conférence des Plénipotentiaires réunissant 35 Etats membres de l’OUA, et, pour la toute première fois de son histoire, les Assises de l’Organisation continentale. Pour le Secrétaire Général de l’UPAP, les résolutions prises à Kinshasa, permettront à la poste africaine d’améliorer la qualité de ses services, de se réinventer et bien réaliser sa mission.Younous Djibrine a insisté sur le travail de l’opérateur postal public, soulignant «qu’il y a une obligation de service universel à offrir de manière pérenne à l’ensemble des citoyens où qu’ils se trouvent».

 A l’instar des projets intégrateurs d’interconnexion – telle la construction des infrastructures à fibre optique qui permettra à l’Afrique de basculer sur la Société de l’Information, la Poste doit fédérer les réseaux et services des pays africains.  – Ministre des Pt&Ntic

 Nouveau souffle pour la SCPT

Les assises de Kinshasa se sont tenus au moment où la RDC a libéralisé le marché de la poste. Pour la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT), cette ouverture du secteur de la poste aux privés offre de nouvelles opportunités. Car, a annoncé le Ministre des PT&NTIC, le pays vient de donner un nouveau souffle à la SCPT en lui confiant la distribution du courrier des institutions publiques locales, nationales et provinciales. Conséquence de cette décision, la SCPT doit récupérer le travail réalisé par les autres entreprises privées afin d’assumer pleinement ses fonctions. L’UPAP est une institution spécialisée de l’Union Africaine, UA, a été créée en 1980 à la suite d’une décision de la Conférence des Plénipotentiaires réunissant 35 pays membres de l’OUA, du 8 au 18 janvier 1980 à Arusha en République Unie de Tanzanie. Elle compte présentement 43 pays Membres dont la RDC, l’Algérie, l’Angola, l’Egypte, le Burkina Faso, la Guinée et la Tanzanie. Son siège se trouve à Arusha en Tanzanie. Parmi les objectifs de l’UPAP, il y a la création d’un réseau de contact suffisant et performant et des réseaux intra-africains d’acheminement du courrier, la création des nouveaux produits et services basés sur les TIC ainsi que le développement des services financiers postaux en Afrique. Les Comités Administratifs et Techniques ont été mis en place par la Conférence des plénipotentiaires. Ils sont chargés d’étudier les questions liées aux services postaux et toute autre question leur confiée.