Le retrait de la Banque mondiale laisse un goût amer

Le Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/sida (PNMLS), poursuit tant bien que mal son action d’aide aux personnes vivant avec la maladie, en dépit du retrait de la Banque mondiale conformément aux accords conclus en 2011. Selon Melia Bossiky, consultante au PNMLS et point focal pour la RDC et la République du Congo au Pôle régional d’appui technique de l’Alliance internationale, le PNMLS est financé actuellement par le gouvernement avec l’appui de certains bailleurs, notamment le Fonds mondial et les agences du système des Nations unies, comme l’ONUSIDA et l’UNICEF.

Dans une sorte de bilan, Melia Bossiky parle de  « progrès considérable » du projet qui a été mis en place en 2011 après le retrait de la Banque mondiale. À ce jour, le taux de prévalence des personnes vivant avec le VIH/Sida est de 1,2% contre 4% en 2004. Autrement dit, il y au total 471 002 personnes vivant avec le virus du sida, dont 61 215 enfants, 175 699 hommes et 241 303 femmes. Un grand nombre reçoit des soins dans des centres de santé bien identifiés, notamment grâce à l’appui de quelques partenaires dont le fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria ; Médecins sans frontières ; l’ONUSIDA ; l’UNICEF et l’USAID.

Cependant, regrette Melia Bossiky, le problème se pose au niveau de l’accès aux antirétroviraux. Seuls 34,2% des malades du sida ont régulièrement accès à ces médicaments. Quant aux autres, indique Melia Bossiky, ils meurent sans la moindre assistance. Du coup, le problème de la prise en charge se pose. Le PNMLS le faisait au départ sous forme ambulatoire. Mais, aujourd’hui, la prise en charge se fait dans des centres de santé bien identifiés. Par ailleurs, explique Bossiky, cet organisme reste dans son registre d’aide aux PVV pour qu’ils se sentent utiles dans la société et vivent heureux malgré leur état. Elle demande aux bailleurs de fonds de mettre les moyens conséquents pour la prise en charge de toutes les PVV. Melia Bossiky parie que le sida pourra être éradiqué au Congo d’ici 2025 si les progrès réalisés en matière de lutte depuis 2004 se conforetent