Les finalistes du secondaire pourront désormais être orientés

Kinshasa vient d’abriter son tout premier  Salon de l’étudiant. Destinée aux élèves des classes terminales, cette manifestation a pour vocation d’informer et d’orienter les futurs universitaires dans leurs choix. 

C’est au centre Congo Loisir que s’est tenu, les 3 et 4 juillet, le tout premier Salon de l’étudiant sous le thème « Quel étudiant pour un Congo émergent à l’horizon 2030 ». Pour  les organisateurs, c’est un espace « conseil et orientation », consacré aux finalistes du secondaire, futurs étudiants, qui devrait leur permettre d’accéder à l’information sur ce qui se fait de mieux dans le pays et à l’étranger en matière de formation supérieure et universitaire.

Selon Jean Jacques N’sele, directeur et initiateur de l’événement, le lancement de ce projet se justifie par le « manque criant d’information sur l’orientation post-études secondaires ». En effet, estime-t-il, en finissant leurs études, les jeunes finalistes du secondaire sont abandonnés à eux-mêmes. Ils doivent chercher, faire du porte à porte  pour avoir des renseignements sur une université, ou sur une orientation particulière. » Pour lui, cette initiative visait la réunion en un seul endroit de toute l’information utile pouvant servir les futurs universitaires à opérer le choix le plus judicieux.

Riche en expositions et ateliers d’orientation, le Salon de l’étudiant  s’est défini comme une agora de discussions et d’échanges entre les experts en formation, les décideurs politiques, les recruteurs, les entrepreneurs, les enseignants, les parents et élèves.

Le but de ces ateliers, explique Emmanuel Efomi, animateur et secrétaire administratif de l’événement est « de faire découvrir  aux finalistes leurs aptitudes, d’identifier avec eux les besoins du marché professionnel afin de leur proposer les meilleures offres d’études »

Pour  mieux accompagner la démarche, environ quinze stands occupés principalement par des universités et instituts supérieurs, des ambassades, des agences de mobilité universitaire et des structures pour les études à l’étranger ont présenté aux visiteurs les différentes offres en matière d’éducation post-secondaire disponibles en RDC et à l’étranger. Plusieurs filières d’éducation sont méconnues du grand public et ne figurent  pas dans la palette des choix des futurs étudiants. Ces derniers se dirigent donc vers d’autres études par défaut. Ce qui prive le pays d’expertises dans plusieurs autres domaines pourtant essentiels pour son émergence.

Alors qu’à Kinshasa on compte très peu de bureaux spécialisés en orientation, ce Salon de l’étudiant a été  une opportunité de promotion pour les exposants. C’était le cas, par exemple, d’Élodie Bamowango, chargée de projet Kinshasa de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), venue  présenter celle-ci et ses offres de formations ouvertes à distance. Bien qu’inédite en République démocratique du Congo, cette première édition du Salon de l’étudiant n’est pas la dernière, a indiqué Kevin Mbemba, coordonateur et chargé de communication de la  manifestation. «Il y aura une suite chaque année », promet-il. « Si le bilan est positif, le Salon pourrait s’étendre à d’autres villes universitaires telles que Lubumbashi et Kisangani».