Les percepteurs des taxes illégales résistent

Parmi les services récalcitrants figurent le commissariat fluvial, la Direction générale des migrations (DGM), la Direction générale des douanes et accises (DGDA), les Forces armées de la RDC (FARDC) et la police.

Certaines de trente-huit taxes supprimées par un arrêté interministériel signé le 19 juin, sont toujours perçues par les services opérant dans le secteur fluvial et lacustre. Selon le directeur commercial du port Ondica, Didier Matondi, ces services sont toujours présents et continuent de percevoir les taxes supprimées, parmi  lesquelles le visa du commissaire fluvial (plus ou moins 30 dollars), le visa de l’ANR (5 dollars), celui de la police fluviale (5 dollars). Le visa de la Détection militaire des activités anti-patrie (Démiap) coute 450 francs (0,5 dollar) par sac comme taxe sur les produits agricoles. A cela, il faut ajouter la taxe interportuaire perçue par la DGM (10 dollars) et celle liée à la sécurité (100 francs, soit 0, 1 dollar). En plus de ces frais, les commerçants sont obligés de payer la « taxe de manutention », qui varie selon les produits. Elle est estimée à 3 250 francs (3,5 dollars) par sac de maïs, 5 000 francs (5,3 dollars) par sac d’arachide et 6 500 francs (7 dollars) pour celui de haricot. Cette situation continue de peser sur le commerce ainsi que sur les prix des produits qui subissent toutes ces taxes. « En achetant mes produits auprès des producteurs, j’ai déjà calculé mon prix de revient, mon bénéfice, en fonction des charges que je dois assumer. Le poids de ces taxes que je pensais supprimées doit être assumé par les consommateurs. Je dois donc obligatoirement hausser les prix de vente en vue d’assurer ces charges et de ne pas subir la perte », a expliqué un commerçant qui venait de « dédouaner » des sacs des produits agricoles dans un des ports situés à Limete. Selon, Didier Matondi le montant versé par les commerçants au guichet unique institué est partagé dans les différents services du port.