Ligue des champions : le Barça reste au-dessus du PSG

Le PSG s’est incliné à Barcelone (3-1) lors de la sixième et dernière journée de la Ligue des champions. Les Parisiens terminent à la deuxième place du groupe F derrière les Catalans.

Il n’a pas manqué grand-chose au PSG pour obtenir un résultat au Camp Nou. Mais à ce niveau, les petits détails font une grande différence. En tête au tableau d’affichage après l’ouverture du score de Zlatan Ibrahimovic (15e), l’équipe de Laurent Blanc n’a pas résisté à la réaction catalane concrétisée par Lionel Messi (19e), Neymar (42e) et Luis Suarez (77e). Trois buts qui propulsent Barcelone à la première place du groupe F. Deuxième, Paris peut déjà se préparer à une opposition relevée en huitième de finale.

Le PSG, battu pour la première fois de la saison toutes compétitions confondues, semblait pourtant avoir la possibilité de s’épargner cette situation. Face à un Barça tourné vers l’offensive, avec Pedro chargé de s’occuper du flanc droit catalan, Paris a d’abord été réaliste en convertissant sa première occasion en but. Sur un centre de Lucas, Blaise Matuidi, préféré à Javier Pastore au coup d’envoi, a intelligemment remisé le ballon pour mettre Zlatan Ibrahimovic en position idéale. Du pied gauche, le Suédois ne s’est pas fait prier pour fusiller Marc-André ter Stegen et ouvrir le score (0-1, 15e).

Suarez sanctionne le PSG

Comme à l’aller (3-2), le PSG n’a pas pu savourer bien longtemps cet avantage. Et comme à l’aller, c’est Lionel Messi qui s’est chargé de remettre le Barça sur les bons rails. Après une première hésitation coupable de Thiago Silva sur une ouverture de Javier Mascherano, puis une deuxième de Salvatore Sirigu sur la remise de Luis Suarez, l’Argentin n’a pas laissé passer l’occasion d’égaliser (1-1, 19e). De petits oublis défensifs aux grandes conséquences, comme sur un ballon perdu dans l’entrejeu par Thiago Motta. Servi par Andres Iniesta, Neymar s’est tranquillement avancé jusqu’aux 20 mètres avant d’ajuster Sirigu d’une frappe enveloppée du pied droit (2-1, 42e).

Sanctionné sur ses erreurs défensives, le PSG l’a aussi été pour son manque de réalisme en attaque. Mis sur orbite par Matuidi, Lucas a manqué une très belle opportunité d’égaliser sur une reprise à bout portant qui n’a pas trouvé le cadre (29e). Trop timide sur un centre d’Ibrahimovic (31e) et sur une tentative de Lucas repoussée dans ses pieds par ter Stegen (53e), Edison Cavani a lui aussi incarné les lacunes parisiennes dans le dernier geste. A l’inverse, Luis Suarez n’a pas manqué l’occasion de punir le PSG après une première frappe de Neymar renvoyée par Sirigu (3-1, 77e). Et de donner bien des regrets aux hommes de Laurent Blanc.

Les Parisiens ont eu des occasions, mais ils n’ont pas su les convertir. Ils cèdent logiquement la tête du groupe au Barça et craquent pour la première fois de la saison.

Le Barca remet Paris à sa place

L’invincibilité parisienne est désormais un souvenir. Le PSG termine donc deuxième de sa poule et doit croire désormais en la chance — si elle existe — lors du tirage au sort, le 15 décembre en Suisse. Il vaudra mieux hériter de Porto que du Real Madrid, de Dortmund que du Bayern Munich mais il a, au final, quatre chances sur six de tomber sur du très lourd. Ce revers des plus énervants relève presque uniquement de la responsabilité des joueurs et de l’entraîneur, pas de la supériorité de Barcelone.

En ce qui concerne les premiers, manquer autant de réalisme défensivement et offensivement laisse penser qu’ils avaient davantage revêtu les habits de petits garçons que de grands d’Europe. Impossible de défendre de la sorte, en oubliant Messi dans son dos, en ne sortant jamais sur Neymar, en perdant un ballon aérien de vue ou en s’en remettant à un gardien qui n’est jamais décisif à part sur sa ligne.

Impossible de marquer à ce plus haut niveau de club si vous ne vous appelez pas Ibrahimovic. Lucas a raté une incroyable reprise à six mètres du but (29e). C’est le tournant du match et c’est un peu impardonnable surtout que le Brésilien multiplie les loupés en Ligue des champions. Sur tout ça, Laurent Blanc a résumé ainsi sa pensée : «  C’est une frustration. On avait prévu de faire ce match-là, mais il nous a manqué une performance offensive et de l’efficacité défensive. Barcelone n’a pas été si dangereux que ça.

Sur le reste, on sera moins d’accord avec l’entraîneur parisien sur certains de ses choix. Il n’aura eu bon qu’à moitié sur ce match. Son changement de système, un 4-4-2 modulable, bâti pour le contre, a posé des problèmes