L’initiative « Énergie durable pour tous » lancée dans 6 nouveaux pays d’Afrique centrale et australe

Sont concernés le Malawi, la Zambie, le Swaziland, la République démocratique du Congo, l’Angola et le Cameroun. 

Une éolienne : symbole de l’énergie propre transportée par les pylônes.
Une éolienne : symbole de l’énergie propre transportée par les pylônes.

En partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) et sous l’égide de la plateforme africaine de l’initiative « Énergie durable pour tous », le Programme de Nations unies pour le développement (PNUD) a organisé un atelier, les 15 et 16 avril 2015 à Yaoundé au Cameroun. Objectif : préparer six nouveaux pays africains au développement de leurs programmes d’action respectifs et les prospectus d’investissement dédiés à « Énergie durable pour tous » (dite SE4ALL pour l’acronyme anglais).

Cette rencontre a réuni une cinquantaine de responsables du secteur de l’énergie des six pays concernés ainsi que de nombreux partenaires internationaux. Les pays concernés sont : le Malawi, la Zambie, le Swaziland, la République démocratique du Congo, l’Angola et le Cameroun.

Ce fut l’occasion de présenter participants le processus de développement des programmes d’action et prospectus d’investissement dans le cadre de l’initiative SE4ALL. Le but était de renforcer les capacités des participants en matière d’élaboration de ces documents, tout en présentant les expériences des autres pays ainsi que les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour assurer le succès de l’initiative à l’échelle nationale.

Le programme d’action SE4ALL est un document général qui couvre l’ensemble du secteur de l’énergie. Il est doté d’une feuille de route jusqu’à 2030 pour répondre aux trois objectifs liés : l’accès universel à l’énergie ; le doublement de la part des énergies renouvelables ; et le doublement du taux global d’amélioration de l’efficacité énergétique.

La BAD financera le soutien technique

Le représentant du ministre de l’Eau et de l’Énergie du Cameroun, Dieudonné Ombala, a ouvert l’atelier en soulignant la forte implication du Cameroun dans l’initiative SE4ALL. Il a encouragé les autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à suivre l’exemple camerounais afin de donner une suite au Livre blanc sur la politique régionale en matière d’accès universel à l’énergie moderne, adopté six mois plus tôt à Yaoundé.

Coordonnateur de la plateforme africaine de SE4ALL, Daniel-Alexander Schroth a souligné combien ces programmes d’action et prospectus d’investissement sont importants pour répondre, globalement et de manière intégrée, aux objectifs d’accès à l’énergie, d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, outre leur rôle crucial pour mobiliser les investissements nécessaires à l’atteinte de ces objectifs.

Grâce à cet atelier, les États représentés ont pu échanger sur les processus d’élaboration des programmes d’action et prospectus d’investissement SE4ALL, et ont accepté d’être conseillés sur les possibilités de les développer en tenant compte des dernières avancées. En effet, 25 pays africains sont désormais engagés dans le processus et leurs premières expériences peuvent profiter à tous. L’atelier de travail a ainsi insisté sur l’importance de consulter l’ensemble des parties prenantes dans chacun des pays.

La Banque africaine de développement financera le soutien technique nécessaire au développement des programmes d’action et prospectus d’investissement SE4ALL respectifs du Malawi, du Cameroun, de la RDC, de la Zambie et de l’Angola, via le Centre africain de technologie et finance climatiques hébergé au sein de la BAD, tandis que le Swaziland bénéficiera du soutien du PNUD.

La plateforme africaine de SE4ALL – «SE4ALL Africa Hub» en anglais – est hébergée par le Département énergie, environnement et changement climatique de la BAD, en partenariat avec la Commission de l’Union africaine, l’Agence de planification du NEPAD et le PNUD.