Madagascar développe l’élevage pour reconquérir les marchés internationaux

Promouvoir les élevages au niveau des ménages et à grande échelle permettra, selon les autorités, à atteindre l’objectif.

La crise politique est loin derrière. La question de l’embargo imposé à l’époque a été le plus grand handicap pour Madagascar. Levé l’embargo, les sanctions sont tombées petit à petit au niveau du secteur de l’élevage. En ce sens, pour promouvoir ce secteur et reconquérir les marchés, le ministère de l’Élevage a déjà établi des stratégies de développement dudit secteur.

« Il s’agit de promouvoir les élevages au niveau des ménages et à grande échelle. Cette stratégie sera réalisée avec la contribution des acteurs concernés », a expliqué le directeur général du ministère malgache de l’Élevage, lors de la matinée du développement rural qui s’est tenue la semaine dernière dans les locaux du ministère de l’Économie et de la Planification.

Le ministère s’en tient cependant à sa fonction de régulateur dans chaque secteur d’activité, notamment de l’élevage. Mais avant de s’attaquer aux marchés extérieurs, les actions prioritaires du ministère consisteront alors à améliorer la santé animale, sécuriser l’alimentation des animaux, améliorer les performances zootechniques du cheptel, améliorer le système d’exploitation à travers le renforcement des capacités des cadres et éleveurs.

En comparant les normes imposées par l’Union européenne en matière d’importation des viandes, Madagascar satisfait à la seule norme règlementaire. Les questions liées à la santé du cheptel, à l’hygiène, à la protection et à la commercialisation exigent encore des efforts supplémentaires pour que le pays parvienne à reconquérir les marchés régionaux et internationaux.

« Madagascar a de grandes potentialités et des atouts dans le secteur de l’élevage. Non seulement nos ressources naturelles sont abondantes, le milieu naturel et le climat sont également favorables au développement des filières de l’élevage », poursuit le directeur général. D’après les statistiques, le pays possède plusieurs centaines d’hectares de pâturages exploitables.

Le directeur général ajoute que seule la contribution de chaque acteur peut aider au développement du secteur et de l’économie du pays. « Le manque de moyens financiers et la sécurité sont les grands handicaps pour le secteur », précise-t-il. Néanmoins, le secteur a tout pour devenir le levier du développement économique de Madagascar. Bien que la production des ménages reste au niveau traditionnel, le secteur a généré près de 900 milliards d’ariary de valeur ajoutée pour l’économie du pays. Tandis que la valeur du cheptel sur pied, toutes espèces confondues, est estimée à 5 000 milliards d’ariary.