Smartphones : effervescence plein tube

Selon une étude française, le mobile distance l’ordinateur sur l’Internet. Sur le marché mondial, les ventes des smartphones sont en nette croissance. Et les fabricants de téléphones annoncent des nouveautés dès l’année prochaine.

Le baromètre du numérique, étude annuelle publiée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP) en France, a dévoilé ses chiffres concernant l’utilisation des nouvelles technologies par les Français. On y apprend qu’Internet est de plus en plus consommé sur mobile, mais que les outils numériques restent délaissés par une partie de la population. L’étude a été menée auprès d’un échantillon de 2 214 personnes représentatives de la population française, par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC), pour le compte de l’ARCEP. Les données publiées correspondent à la situation au 30 juin 2018.

Le premier enseignement du baromètre du numérique 2018 est la prépondérance des smartphones dans l’utilisation d’Internet. 46 % des Français affirment en effet utiliser principalement ce moyen pour se connecter, contre 35 % pour l’ordinateur, alors que l’écart n’était que de 4 % un an plus tôt. La 4G joue sans aucun doute un rôle dans cet usage, puisque 61 % des possesseurs de téléphone portable y ont recours (contre seulement 14 % en 2014).

Ordi, toujours plus présent

Néanmoins, l’ordinateur reste l’équipement le plus présent chez les ménages français : 78 % en possèdent un, contre 75 % pour le smartphone. Mais ce chiffre est en baisse de 3 % pour le premier, contre une hausse de 2 % pour le deuxième.

Par ailleurs, la protection des données personnelles au cœur des préoccupations. Une majorité de la population continue d’utiliser Internet pour aller sur les réseaux sociaux, faire du shopping en ligne, ou encore effectuer des démarches administratives. Mais l’ensemble de ces pratiques stagne, voire recule. En revanche, les Français sont de plus en plus nombreux à rechercher des informations sur leur santé ou celle de leurs proches (50 %, +9 % par rapport à 2015).

Toutefois, ces nouveaux usages s’accompagnent d’inquiétudes : pour 40 % des habitants, la question des données personnelles est la plus sensible. Pourtant, seuls 13 % d’entre eux seraient prêts à payer pour obtenir l’assurance de la confidentialité de leurs informations.

Enfin, une fracture numérique existe toujours. Si les usages numériques continuent de se démocratiser, une partie de la population demeure exclue. 11 % n’a jamais recours à Internet et 18 % n’utilise jamais d’outils informatiques et numériques. Une partie de ces Français, essentiellement âgés de plus de 40 ans, se déclarent pourtant prêts à suivre une formation, mais 26 % d’entre eux ignorent vers qui se tourner.

Ventes des smartphones

Le marché mondial des smartphones a cru de 1,4 % à 389 millions d’unités au troisième trimestre grâce aux fabricants chinois, a indiqué le bureau d’études Gartner. « Si nous avions retiré Huawei et Xiaomi de la liste des fournisseurs mondiaux de smartphones, les ventes de smartphones auraient diminué de 5,2 % », a déclaré Anshul Gupta, le directeur de recherche chez Gartner. « Grâce à des smartphones à bas prix, des appareils photos améliorés et des écrans à haute résolution, les principaux fabricants chinois de téléphones mobiles ont dopé leurs ventes dans les marchés émergents au troisième trimestre de 2018 ».

Au troisième trimestre de 2018, Samsung a connu sa plus forte baisse depuis que Gartner comptabilise les ventes de smartphones dans le monde : – 14 % à 73,36 millions d’unités. Le groupe coréen reste cependant le numéro un mondial, avec une part de marché de 18,9 %, contre 22,3 %, un an plus tôt. Il devance le chinois Huawei, qui a commercialisé 43 % des smartphones en plus, soit 52 millions d’unités. Il détient 13,4 % (+3,9 points) du marché devant Apple, qui en possède 11,8 % (stable). La firme américaine a écoulé 45,7 millions d’iPhone, en hausse de 0,7 %. Quatrième du classement, Xiaomi a vendu 33,2 millions d’appareils (+23,7 %) et détient 8,5 % (+1,5 point) du marché.

Greg Joswiak, le vice-président marketing produit d’Apple, affirmait dans un entretien avec « CENT » que l’iPhone XR est le modèle le plus vendu depuis sa sortie. Il faut toutefois rappeler que le modèle le plus attendu, l’iPhone XR n’était disponible à la vente qu’à partir du 27 octobre, soit le dernier trimestre de l’année. Toutefois cela ne donne pas d’indication sur le nombre de ventes. Le quatrième et dernier trimestre de l’année pourrait être plus important pour Apple, car il comporte les ventes d’iPhone XR. De plus il s’agit du plus gros trimestre de l’année avec les fêtes de Noël.

Il faudra toutefois compter uniquement sur les chiffres des analystes. Apple a annoncé aux derniers résultats trimestriels que la société ne dévoilera plus le nombre d’unités vendues pour les prochains résultats trimestriels. La situation n’est pas très bonne pour Samsung, car la firme enregistre une chute des ventes de l’ordre de 14 %. Cela profite aux marques chinoises comme Huawei, dont les ventes ont bondi de 43 %.

Le Samsung pliable, cher !

Le smartphone pliable de Samsung est une réalité. Il sera dévoilé officiellement l’année prochaine. Pour l’heure, tarif et date de disponibilité précise sont encore inconnus. Selon un rapport de Gizmodo UK, ce smartphone, qui répondrait au nom de Galaxy Flex, serait proposé au Royaume-Uni en exclusivité chez un seul opérateur et il serait vendu entre 1 500 et 2 000£, soit, conversion faite, entre 1 800 et 2 500 dollars. Évidemment, les tarifs fluctuent davantage d’un pays à l’autre mais cela pourrait donner un ordre de grandeur.

Si ce smartphone pliable devait effectivement coûter ce prix-là, il sera clairement réservé à un marché de niche, inaccessible au grand public. La technologie est encore toute jeune. Il faudra plusieurs années avant que l’écran pliable ne se démocratise et que son coût baisse.

Levée des restrictions sur ZTE

Toutes les restrictions à l’exportation visant la société de télécommunications chinoise ZTE ont été levées, a annoncé le ministère du Commerce américain. Cette décision fait suite au versement par ZTE de la dernière tranche d’une somme de 1,4 milliard de dollars représentant une amende d’un milliard de dollars et un dépôt de garantie de 400 millions de dollars, a-t-on précisé de même source. 

Le dossier ZTE avait empoisonné ces derniers mois les relations entre Washington et Pékin, l’administration Trump accusant le groupe chinois d’avoir violé des embargos contre l’Iran et la Corée du Nord. Elle avait interdit à la mi-avril toutes les ventes de composants électroniques américains à ZTE, mettant en péril l’existence du groupe chinois.