Un commentateur égyptien succombe à la défaite de son équipe

Ex-entraîneur devenu commentateur télé, Abderrahim Mohamed est mort foudroyé par une crise cardiaque à l’âge de 68 ans, après la défaite du onze égyptien lors du match de la Coupe du Monde contre l’Arabie saoudite le 25 juin.

Les fans du Mondial de football l’ont eu mauvaise. L’ancien gardien de but et entraîneur égyptien Abderrahim Mohamed, qui travaillait comme analyste pour la chaîne Nile Sport, est décédé après le match entre les « Pharaons » d’Égypte et l’Arabie Saoudite à la suite d’une crise cardiaque, a rapporté Arab News. À la 95è minute, lorsque les Saoudiens ont marqué le but gagnant et privé les Égyptiens d’au moins un point dans la Coupe du Monde Russie 2018, Mohamed s’est senti mal. Il a été transporté à l’hôpital, où il est finalement décédé. Le chef de l’hôpital Qasr Al-Aini, Ahmad Taha, a confirmé la mort d’Abderrahim Mohamed à son arrivée dans l’établissement. Le match entre l’Arabie saoudite et l’Égypte, disputé à Volgograd, s’est terminé sur le score de 2 à 1 pour les Faucons. Autre chose : les supporters étrangers au Mondial 2018 ne s’attendaient pas à être si bien accueillis par les Russes « contents de voir tous ces fans du monde entier venir dans leur pays ». Olivier est un blogueur professionnel, créateur du projet Baroud 4 Sports qui aide les amateurs de sport à développer leur passion. Il dit avoir assisté à des dizaines d’événements sportifs et il partage ses impressions de la Coupe du Monde 2018… et de son premier séjour en Russie. « Je ne m’attendais pas à autant d’ambiances dans les rues. Les Russes sont en général très gentils, aimables et très accueillants, bien loin de l’image parfois diffusée dans les médias étrangers », a-t-il précisé. 

Des Russes acceuillants

Français, Olivier avoue en outre qu’il était « étonné par l’accueil des Russes », poursuivant qu’il pensait que ce serait « bien plus froid mais ce n’est pas du tout le cas ». Il ne pensait pas qu’ils seraient aussi « contents de voir tous ces fans du monde entier venir dans leur pays et déranger leurs habitudes ». Cependant, ce blogueur déplore « le peu d’anglais parlé par les Russes ». 

Un autre supporter étranger compare ce Mondial à d’autres événements sportifs. Il se réjouit du niveau d’organisation et de sécurité ainsi que de ce grand nombre de « bénévoles qui permettent une bonne organisation et une facilité que ce soit pour les transports, les modalités à effectuer ». Riche de son expérience, cet Anglais déclare que « la Coupe du Monde ne ressemble à aucun autre événement » et qu’elle est « une chose exceptionnelle ».

Pour le Français Olivier, ses attentes pour ce Mondial étaient surtout basées sur l’ambiance. « Mais l’ambiance ici est au-dessus de mes espérances. Les supporters chantent beaucoup, s’échangent des maillots, discutent entre eux, etc. Je ne m’attendais pas à une telle convivialité. Pareil au niveau de l’accueil, je ne pensais pas qu’il serait de si grande qualité », souligne-t-il. Mushikiya et Olembo, deux Nigérians, ont depuis des mois préparé leur voyage au Mondial 2018 qui est suivi en direct par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Ils racontent comment cela a changé leur vision de la Russie. Sur leur blog, ils sont passionnés de football et pour eux c’était indispensable de se rendre en Russie pour la Coupe du Monde 2018. Ils ont minutieusement préparé leur voyage au Mondial et plusieurs personnes suivent leurs aventures sur les réseaux sociaux… 

Ils y livrent leurs premières impressions sur la Russie : « Avant de venir en Russie, nous avions uniquement entendu parler à la télévision ou dans la presse. En Occident, voire en Afrique, une très mauvaise image est véhiculée sur la Russie ; c’est totalement infondé et ça frôle le ridicule lorsqu’on se rend compte qu’ici, les supporters étrangers sont très bien vus ! », ont-ils expliqué. Cependant, le pays qu’ils ont découvert une fois arrivé sur place « a largement dépassé » leurs attentes et tout est « impressionnant ». D’après eux, « c’est un très beau Mondial avec de belles surprises ! Des milliers de volontaires partout et à toute heure ! Et toujours avec le sourire et la motivation », ajoutant qu’ils sont ravis de voir des personnes venues de différents pays, « la plupart du temps tous les supporters sont mélangés et cela se passe très bien ». On rapporte qu’il y a quand même beaucoup d’étrangers venus assister aux matchs du Mondial Russie 2018, malgré « l’image de la Russie » renvoyée dans les médias occidentaux, notamment français.

Menacés de suspension pour des gestes… 

Deux joueurs de la sélection suisse, Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri, d’origine kosovare, ont manifesté la joie qu’ils ont eue à marquer leurs buts en croisant leurs deux mains pour imiter l’aigle albanais. La Fédération internationale de football association (FIFA) a ouvert une enquête à ce propos. Le match entre la Serbie et la Suisse à la Coupe du Monde 2018 s’est terminé par la victoire des Suisses sur le score de 2 à 1, grâce aux deux buts marqués par des joueurs d’origine kosovare, Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri. 

À l’issue de ce match, ces footballeurs ont fait des gestes qui ont rappelé à certains l’aigle du drapeau albanais. Ce mouvement des mains dans lequel on peut déceler un caractère politique a été perçu comme une provocation, selon la FIFA. Et d’après son code disciplinaire, celui qui, au cours d’une rencontre, provoque le public, sera suspendu pour au moins deux matchs et se verra infliger une amende d’au moins 5 000 francs suisses.

Après le match, le manager de l’équipe de la Suisse, Vladimir Petković, né en Bosnie-Herzégovine, a été interviewé sur la manifestation de joie de ses deux joueurs. « Vous ne devez jamais mêler le football et la politique. C’est important d’être un supporter de foot et de faire preuve de respect », a-t-il déclaré aux journalistes. Et de poursuivre : « C’était une magnifique atmosphère et c’est qu’il faut encourager. » Selon la BBC, le joueur suisse Xherdan Shaqiri a commenté son geste en disant que ce n’était que des émotions et rien de plus. S’ils sont sanctionnés par la FIFA, ces deux joueurs ne devraient pas participer à leur dernier match de poule contre le Costa-Rica ni, en cas de qualification de la Suisse, aux huitièmes de finale. Xherdan Shaqiri avait customisé ces chaussures aux couleurs du drapeau suisse et kosovar avant le match et avait posté sur Instagram une photo de ces crampons. Cette initiative n’avait pas été condamnée. Les médias, évoquant des « gesticulations albanaises », ont aussi remarqué la présence des drapeaux suisse et kosovar sur les crampons de Shaqiri.