Un nouveau livre étale les potentialités économiques du Bas-Congo

inga_contentUn nouvel ouvrage étalant les potentialités économiques de la province du Bas-Congo vient d’être lancé sur le marché. Ecrit par Philémon Mananga, un jeune économiste originaire de cette province et paru aux éditions Ifep, il s’intitule «Bas- Congo, l’ombre de la prospérité : Essai sur les enjeux  et les défis d’une province».

A travers ses 138 pages, il donne des indications sur les informations touristiques, les infrastructures, l’économie et les ressources naturelles de certaines villes et localités de cette province. Pour ce qui est de Boma et de Matadi par exemple, l’auteur parle de grands ports de ces villes qui sont des voies d’accès et de sortie. Les potentialités énergétiques du barrage d’Inga capables d’alimenter près de la moitié du continent africain retiennent aussi l’attention de l’auteur qui n’oublie pas d’évoquer l’importance du projet du port en eau profonde de Banana et les effets néfastes de celui du pont entre la ville de Kinshasa et sa voisine de Brazzaville en République du Congo. Tout comme la pêche et l’exploitation pétrolière dans le littoral de Muanda retiennent son attention.

Pour Philémon Mananga, le Bas-Congo est une province d’avenir au regard des opportunités du développement qu’elle offre pour sa prospérité et celle de notre pays. Son souhait est que certaines questions abordées dans son livre, deviennent l’un des fondements sur lesquels l’on peut bâtir, dit-il, une province à la taille du rôle qu’elle joue et qu’elle appelée à jouer dans le développement de la Rdc.

Bas- Congo : 16.934 km de routes et ressources en énergie électrique estimées à  plus de 40.000MW.

Pour le professeur Pamphile Mabiala Mantuba qui a préfacé ce livre, « L’ouvrage de Philémon Mananga résulte de l’effort intellectuel d’un jeune économiste, grandi au Bas-Fleuve et formé à l’Université de Kinshasa, qui s’attache à faire sortir sa Province d’origine de l’invisibilité ».

« L’auteur du présent livre est parti de l’intime conviction que le Bas-Congo n’était pas suffisamment connu. Il se propose de livrer au lecteur une espèce de carte postale sur le Bas-Congo, une province représentant 2,3% du territoire national et appelée à jouer un rôle moteur dans le développement de la République Démocratique du Congo », affirme-il.

Présentant cette contrée, il note : « La Province du Bas-Congo se trouve en situation géographique exceptionnelle, aux frontières de l’Angola et de la République du Congo. Elle est le nez par lequel le fleuve Congo respire et envoie ses eaux dans l’Océan Atlantique. Elle est caractérisée par une homogénéité éthnique.

Car elle est habitée par des groupes Kongo qui parlent la même langue, revendiquent la même histoire faite de contacts séculaires, directs et continus, avec le monde occidental depuis le XVème siècle à nos jours, les mêmes marqueurs identitaires comme l’organisation familiale et la vision du monde ».

« C’est, en fait, une province des superlatifs où se trouve Boma, la première capitale de la RDC et où est né, grandi et enterré Joseph Kasa-Vubu, le tout premier Président de la République Démocratique du Congo. L’auteur présente par ailleurs le Bas-Congo comme une province riche, avec des potentialités naturelles immenses, qui en font à la fois une terre agricole, industrielle et touristique », ajoute-il.

S’appuyant sur certaines données chiffrées, le professeur Mabiala Mantuba affirme que « La province du Bas Congo dispose d’un réseau routier de 16.934 km et de ressources en énergie électrique estimées à plus de 40.000MW, produites par les barrages d’Inga, de Zongo et de Sanga.

L’énergie du barrage d’Inga est consommée non seulement au Bas- Congo, à Kinshasa et au Katanga mais aussi dans des pays étrangers comme la République du Congo, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana et l’Afrique du Sud ».

Et de révéler : « Dans le sous-sol de la Province du Bas-Congo, on retrouve des minerais comme la bauxite, le phosphate, les schistes bitumeux, le sable asphalteur, le gypse, le fer, le marbre, l’or et le diamant, et des réserves pétrolières à la côte atlantique.

Pour présenter une image du Bas- Congo qui soit très proche de la réalité, l’auteur commence par nous inviter a visiter les villes de Moanda, de Boma, de Tshela, de Matadi, de Mbanza¬ Ngungu et de Kisantu, comme lieux de mémoire et sites d’intéressantes opportunités touristiques ».

Pa ailleurs, affirme le préfacier, Philémon Mananga est convaincu que le Bas- Congo est un creuset énergétique national et continental non seulement a cause de la présence du pétrole dans sa partie côtière mais aussi parce que le sable bitumeux de Mavuma constitue une autre source d’énergie peu connu, sans compter les énormes potentialités offertes par le barrage hydroélectrique d’Inga, de Zongo et de Mpozo.

La construction du port en eaux profondes de Banana pourra en faire un très important comptoir commercial et surtout un maillon de complémentarité avec les activités industrielles que la zone franche d’Inga peut insuffler. De plus, Inga doit jouer un rôle intégrateur régional au niveau de la SADC.