Une entreprise pétrolière soupçonnée de corruption

Soco International, une société britannique à la recherche de pétrole dans le parc national des Virunga a versé de l’argent à des soldats accusés de faits de corruption et de violence. Le scandale a éclaté à l’Assemblée générale annuelle de l’entreprise, sujet central du film nominé aux Oscars et financé par Leonardo di Caprio.

Des chèques et reçus mis à jour par Global Witness révèlent que la compagnie pétrolière Soco International a versé plus de 40 000 dollars en deux semaines seulement à un officier militaire congolais accusé de faits de corruption et de violence. L’officier et ses soldats,  impliqués dans des actes de corruption, ont intimidé voire même tué ceux qui s’opposaient aux activités d’exploration pétrolières dans le parc des Virunga, dans le Nord-Kivu (Est de la République démocratique du Congo). La société est suivie de près par ceux qui critiquent vivement ses activités pétrolières de Soco dans ce parc national protégé par l’UESCO et où vivent des gorilles en voie d’extinction.

Cette révélation qui survient le jour même de l’Assemblée générale annuelle de Soco, en dépit de ses dénégations réitérées, pousse la société à s’engager à cesser ses activités d’exploration pétrolière ou de forage dans les limites actuelles du parc des Virunga. Les militants en appellent également aux autorités britanniques et américaines pour qu’elles enquêtent d’urgence sur les activités de Soco dans l’Est du Congo.

Soco a déjà fait l’objet de plusieurs accusations selon lesquelles elle aurait effectué des paiements illégaux à des représentants officiels congolais et en particulier, à son officier de liaison militaire, le Major BurimbaFeruzi, alors qu’elle tentait d’avoir accès au parc dans le cadre de ses activités d’exploration pétrolière. Le film documentaire Virunga, nominé aux Oscars, montre Feruzi en train de proposer un pot-de-vin de 3 000 dollars à un garde du parc. Il est également accusé d’avoir ordonné que l’on tabasse des opposants de la Soco et qu’on les retienne prisonniers. Tous ces actes délictueux sont attestés dans le rapport de Global Witness intitulé « Drillers in the Mist ». Plus grave encore, selon un chercheur de HumanRights Watch, des résidents locaux déclarent que deux pêcheurs qui s’opposaient à la présence de Soco ont été tués par des soldats liés à la sécurité de la société. BurimbaFeruzi était à la tête de soldats autour de la base de Soco pour assurer la sécurité du personnel. On n’a pas dit que la société avait elle-même commandité les menaces et les actes de violence.

Les documents divulgués aujourd’hui – une série de chèques tirés sur le compte bancaire local de la Soco et établis au nom de BurimbaFeruzi, ainsi que des reçus écrits et signés de sa main – prouvent que la société a effectué des paiements à l’officier à hauteur de 42 250 dollars en l’espace de deux semaines seulement, au cours du printemps 2014. Cette somme équivaut à plus de trente années de salaire annuel d’un major de l’armée congolaise.  Les témoignages suggèrent ausau moment des meurtres présumés des pêcheurs. Le reçu établi pour un paiement effectué en avril, au moment de la mort de ces pêcheurs, souligne qu’une partie du paiement devait servir à payer les salaires des soldats pour ce mois-là.

La divulgation des documents engendre de nouvelles requêtes d’enquête criminelle à l’encontre de Soco pour des méfaits perpétrés par ses sous-traitants au sein du plus ancien parc national d’Afrique, qui abrite un quart de la population mondiale des gorilles de montagne. La société Soco devrait être tenue pour  responsable des actes commis dans son intérêt par des personnes à sa solde, autrement dit par des mercenaires.

« Ces documents prouvent qu’en dépit de ses démentis répétés, la société Soco a versé des dizaines de milliers de dollars à un officier militaire accusé d’actes de corruption et d’intimidation vis-à-vis de personnes qui tentaient d’empêcher l’exploration pétrolière dans un des trésors naturels d’Afrique.  « Ces paiements pourraient très bien ne constituer que le sommet de l’iceberg, » a déclaré Nathaniel Dyer, chef de l’équipe en charge du Congo au sein de Global Witness.

« Le bureau britannique de répression des fraudes graves (UK SeriousFraud Office) et le ministère américain de la Justice doivent entamer une enquête approfondie sur les pratiques de la société dans les Virunga, et plus spécifiquement pour savoir si elle a enfreint les lois concernant les pots-de-vin et la corruption. La société ne devrait pas être autorisée à vendre sa concession avant qu’une enquête indépendante et crédible n’ait été menée et ses résultats publiés, et que l’on ait pris les mesures appropriées. »

En finir avec des réponses tièdes 

En réponse à des questions posées à propos des chèques et reçus publiés le 10 juin, le vice-président ‘de la Soco, Roger Cagle, a déclaré que l’on avait assigné Feruzi au service de Soco afin de répondre à son exigence de disposer d’une liaison militaire dans la région. Cagle a dit que ni Feruzi, « ni aucun autre soldat n’ont jamais été employés par Soco et tous les ordres leur ont été donnés par le gouvernement congolais ». Tous les arrangements financiers ont été effectués « en toute transparence » et acceptés par le gouvernement congolais, a-t-il ajouté. Avant de souligner que Clifford Chance, l’avocat de la société, « est en train de mener une enquête sur ces questions », que Soco traite avec le « plus grand sérieux » toute allégation de cette nature et que la société s’est engagée ‘à déployer ses activités en adoptant les meilleures pratiques commerciales qui soient.’Dans une lettre adressée à Global Witness en 2014, Socoavaint nié enfreindre les lois britanniques contre la corruption et  condamné le recours à la violence et à l’intimidation. Un représentant de Soco a également affirmé que la société n’a pas payé BurimbaFeruzi Pour Nathaniel Dyer, « il faut que Soco en finisse avec ses réponses tièdes face à ces graves allégations. La société doit s’engager à respecter les frontières actuelles du parc des Virunga et elle doit être tenue responsable de tout méfait commis dans le passé. »

La petite histoire : chèques, mensonges et bande-vidéo

Des éléments probants démontrent qu’au printemps de 2014, à peu près au moment où Soco a commencé à procéder à d’importants essais sismiques dans le site des Virunga, la société a payé Feruzi tout en niant, dans le même temps, toute implication avec cet homme. En l’espace de cinq semaines, entre le 24 avril et le 29 mai 2014, Soco a effectué deux paiements à Feruzi. Au cours de la même période, Soco a fait, à trois occasions différentes, des déclarations  à la BBC, à Global Witness et à ses propres actionnaires, dans lesquelles elle niait avoir effectué quelque paiement que ce soit à Feruzi ou a prétendu qu’il était totalement étranger à la société et n’y jouait aucun rôle.

Au mois de mai, juste deux semaines après que BurimbaFeruzi ait reçu quatre chèques d’un montant total de 15  600 dollars tirés sur un compte dans une banque congolaise ouvert au nom de Soco, un porte-parole de Soco a déclaré à Global Witness : « Il [BurimbaFeruzi] n’a pas reçu d’argent de notre part… Nous ne le permettrions pas et rien dans notre comptabilité ne montre qu’il en ait reçu. » Nous donnons ci-après une chronologie détaillée de tous ces événements.

Des rapports publiés par des médias en mars de cette année révèlent que des soldats gardant les installations de Soco ont été payés par la société et qu’ils avaient tabassé des résidents alors qu’ils tentaient de pêcher sur le lac. La BBC a rapporté à l’époque que Soco avait dit n’avoir jamais payé Feruzi ou quelque autre soldat, directement ou indirectement, et que « les salaires des soldats étaient payés par le gouvernement de la manière habituelle. »

Sur un des reçus manuscrits qui a fait l’objet d’une fuite, Feruzi déclare qu’il a reçu de l’argent de la part de Damas Vunabandi, et l’autre parle de « Monsieur Damas ». À cette époque, Damas Vunabandi était le cadre en charge du protocole à la Soco. Damas est également le frère de Célestin Vunabandi qui était alors un ministre du gouvernement congolais qui avait été payé par Soco pour travailler en tant que lobbyiste des activités pétrolières. « Les dates figurant sur les documents montrent que Soco a effectué ces paiements après que ses cadres aient appris qu’il y avait de fortes présomptions que Feruzi ait offert des pots-de-vin, qu’il ait intimidé et insulté des opposants à l’exploration pétrolière, » a dit Nathaniel Dyer. « Pire encore, la société a continué à nier avoir effectué des paiements à Feruzi ou à des soldats. Par conséquent, ces documents démontrent que les dénégations à propos de quelque paiement que ce soit étaient fallacieuses. »

Ces nouvelles preuves viennent corroborer les critiques très répandues portant sur les activités de la Soco dans le parc. Au mois de mars 2015, Tessa Munt, qui était alors chef d’un groupe anti-corruption de parlementaires britanniques, tous partis confondus, a appelé les autorités britanniques et américaines à enquêter sur les allégations selon lesquelles Soco pourrait avoir enfreint la législation anti-corruption. En février 2015, l’Église d’Angleterre a joint sa voix à celle de son collègue investisseur Aviva, pour exprimer publiquement ses inquiétudes à propos de l’attitude de Soco.


Des documents montrent que le major BurimbaFeruzi, un officier de l’armée congolaise accusé d’actes de corruption et d’intimidation, a reçu des milliers de dollars, au moins à deux occasions. Global Witness publie quatre chèques établis à l’ordre de Feruzi et tirés sur un compte bancaire local au nom de la Soco. Le nom du compte ‘SOCO EXPL ET PROD BLOC V / GOMA’ ouvert auprès de la Banque Internationale de Crédit (BIC), est imprimé sur les chèques. Les quatre chèques datés du 15 mai 2014 sont établis à l’ordre de Feruzi pour un montant total de 15,600 US$. Global Witness détient des reçus pour le même montant écrits de la main de Feruzi et signés par lui. Un second document également écrit de la main de Feruzi confirme la réception de 26,650 US$ et est daté du 30 avril 2014. Des ONG locales et internationales ont accusé Feruzi et les troupes sous ses ordres – affectés à la protection des installations de la Soco – de graves violations des droits de l’homme. Des opposants aux activités de la Soco ont été battus, retenus prisonniers et même tués, selon les dires de la population locale et d’observateurs de HumanRights Watch. Les arrestations, les actes de violence et d’indimidation dont ont été victimes les opposants de la Soco ont fait l’objet de vérifications et sont étayés par des preuves présentées dans le documentaire de Global Witness ‘Drillers in the Mist’ (Foreurs dans la brume). La présence de la Soco dans le parc des Virunga est sujette à controverse. Puisqu’il s’agit d’un site protégé par l’UNESCO, l’exploitation pétrolière est interdite dans les Virunga conformément à la Convention du patrimoine mondial et les opposants avancent que les activités de la Soco sont illégales en vertu de la loi congolaise. Total, le géant pétrolier français, auquel on avait également accordé une concession pétrolière qui couvre partiellement le parc des Virunga, s’est engagé en 2013 à ne pas explorer à l’intérieur des limites actuelles du parc des Virunga, écartant ainsi tout revirement potentiel au cas où le gouvernement congolais en redessinait les contours. En 2014, Total a élargi son engagement à tous les sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Après son sommet organisé à Doha en juin 2014, le Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco a demandé « un engagement clair et écrit de la part de Soco, ainsi que de toute autre compagnie pétrolière, de ne pas explorer, ni exploiter le pétrole et le gaz dans n’importe quel site appartenant au patrimoine mondial, en ce compris le parc national des Virunga ». Bien que Soco ait affirmé qu’elle n’exercerait plus aucune activité sur sa concession, elle n’a pas produit un engagement écrit de respecter les limites actuelles du parc des Virunga.

En fait, lorsque The Times a demandé à Soco de préciser si elle excluait de retourner sur le site des Virunga au cas où l’on en redessinerait les contours, Soco a refusé d’émettre un commentaire.


Chronologie des accusations, des démentis et des fausses déclarations

Mai 2013 : le Major BurimbaFeruzi est filmé par une caméra cachée alors qu’il offre un pot-de-vin de  3000 dollars à un gardien du parc chevronné pour essayer de s’acheter les services d’un ‘complice à l’intérieur’.

15 juillet 2013 : Une coalition d’ONG condamne « les actes d’intimidation, les arrestations arbitraires et la torture de membres de la communauté locale s’opposant à l’exploitation pétrolière dans le Parc national des Virunga », et désigne nommément Féruzi comme étant le responsable de ces actes.

26 juillet 2013 : Soco répond à la déclaration des ONG en disant qu’elle « a pris connaissance des allégations » et va « mener une enquête approfondie à ce sujet ». Soco retire ensuite sa réponse de son site web.

15 avril 2014 : Des hommes armés non identifiés tirent sur Emmanuel de Mérode, le directeur du parc des Virunga, alors qu’il revenait de Goma où il avait déposé un dossier sur les activités de Soco.

16 avril 2014 : Soco fait une déclaration par laquelle elle dément toute implication dans l’agression à l’encontre de monsieur de Mérode.

17 avril 2014 : le documentaire ‘Virunga’ fait l’ouverture du festival du film de Tribeca. Des séquences montrant Feruzi offrant le pot-de-vin de 3000 US$ seront ensuite visionnées par de nombreux spectateurs et par Soco.

23 avril 2014 : Soco dit qu’elle va entamer des essais sismiques dans les Virunga.

24 avril 2014 : Soco publie une réponse à propos du documentaire ‘Virunga’ de la BBC. Soco déclare que le film donne une représentation inexacte de ses activités et « insiste sur le fait qu’elle est totalement au courant de toutes les activités menées sur le terrain par ses représentants et que ses  activités font l’objet d’une surveillance étroite. »

30 avril 2014 : Soco paie la somme de 26,650 US$ à Feruzi. Le reçu de Feruzi mentionne que l’argent a été versé par Monsieur Damas (Vunabandi) et qu’il doit servir à payer les salaires des soldats pour avril ainsi que les indemnités journalières pour le mois de mai.

2 mai 2014 : Soco explique aux enquêteurs indépendants mandatés par son actionnaire Aviva, que Feruzi n’exerce ‘aucun’ rôle pour le compte de Soco. Mention complète extraite du rapport : « SOCO a dit clairement … que bien que le Major Feruzi soit la personne qui s’est vu confier la responsabilité d’être l’agent de liaison avec les cadres locaux de notre société afin d’assurer leur propre sécurité pendant leur présence dans la zone, il n’exerce aucun « rôle pour le compte de SOCO ». (Les activités internationales de SOCO en République Démocratique du Congo (Bloc V), Eiris, le 5 juin 2014, page 15).

12 mai 2014 : Le personnel du WWF et les membres de la société civile reçoivent des appels téléphoniques et des messages texte menaçants en relation avec la campagne qu’ils mènent contre les activités pétrolières dans le site des Virunga.

13 mai 2014 : Soco dément toute implication dans les menaces adressées aux militants.

15 mai 2014 :Soco paie 15.600 US$ à Feruzi. Le reçu écrit de la main de Feruzi accuse réception du paiement de la part de Damas Vunabandi mais n’explique pas ce à quoi doit servir l’argent. Cette nouvelle somme porte à 42.250 US$ le total payé par Soco à Feruzi en l’espace de deux semaines à peine.

27 mai 2014 : Global Witness écrit à Soco en lui posant 20 questions à propos de ses activités dans le site des Virunga, et notamment : « Quels paiements et quels avantages – éventuels – la société Soco a-t-elle accordés, directement ou indirectement, au Major Feruzi ? »

29 mai 2014 : Un porte-parole de Soco rencontre Global Witness pour répondre aux questions. Le porte-parole déclare « Il [Feruzi] n’a reçu aucune somme d’argent de notre part… Nous ne le permettrions pas et notre comptabilité n’en fait aucun état. »

30 mai 2014 : Soco publie une déclaration à l’intention de HumanRights Watch dans laquelle elle qualifie de ‘fausses et d’incorrectes’ diverses allégations d’actes de corruption et d’intimidation. La société ajoute : « Il semble également de plus en plus que toute personne ayant un comportement douteux et immoral porte immédiatement l’étiquette de ‘représentant de Soco’ et de ‘partisan de Soco’ même si ces personnes ne le sont pas et n’ont rien à voir avec notre société. »

4 juin 2014 : Soco répond par écrit aux questions de Global Witness du 27 mai (voir ci-dessus). La société évite de donner des réponses directes aux questions mais affirme quand même qu’elle « condamne le recours à la violence et à l’intimidation » et qu’elle « nie catégoriquement » enfreindre les lois britanniques anti-corruption.

13 juin 2014 : Soco termine ses essais sismiques dans le parc. Soco poursuit ses études géologiques à l’intérieur du parc national des Virunga jusqu’au 22 juillet.

6 septembre 2014 : The Telegraph publie un article à propos de Soco dans les Virunga. L’article rapporte des plaintes émises par les habitants et étayées par des représentants de HumanRights Watch, selon lesquelles des soldats qui gardaient les installations de Soco auraient tué deux pêcheurs au mois d’avril après que ceux-ci se soient supposément opposés aux activités pétrolières. Le vice-président de Soco, Roger Cagle, a énergiquement démenti auprès de The Telegraph toute responsabilité pour ces faits en disant que les soldats n’étaient pas associés à Soco. On nous les affecte. Nous ne pouvons pas dire à l’armée de foutre le camp. »

12 mars 2015 : Dans sa déclaration de résultats provisoires pour 2014, Soco mentionne que, durant l’été de 2014, elle a mandaté ses propres services juridiques, notamment Clifford Chance, afin qu’il vérifie les « allégations de méfaits avancées par diverses ONG [sic] et membres des médias ». Les termes de cette enquête ne sont pas publics et Soco ne s’est pas engagée à en publier les résultats.

13/14 mars 2015 : La BBC diffuse le témoignage d’un pêcheur vivant près des installations de Soco dans le site des Virunga qui dit : « Je me suis trouvé face à face avec un bateau appartenant à la Soco et alors, un homme blanc à bord a pris une paire de ciseaux et a coupé mon filet de pêche, alors qu’il aurait pu tout simplement me laisser passer. Par conséquent, je lui ai demandé pourquoi il avait coupé mon filet et à ce moment-là, il a appelé une vedette remplie de soldats. Ils ont commencé à me frapper. Ils m’ont boxé et m’ont donné de grands coups avec leurs rames. » La même émission de radio présente une interview d’un soldat congolais qui dit avoir gardé les installations de la Soco.  « Mon commandant a dit que nous devions travailler avec les gens de la Soco, » dit-il. « Nous devions sécuriser le lac et alors, une fois le mois terminé, c’est la société Soco qui paierait seule nos salaires, pas le gouvernement. » Il a ajouté que l’homme qui le payait via Feruzi s’appelait Pieter Kock. Kock était un sous-traitant de Soco employé par le biais l’entreprise sud-africaine spécialisée dans la sécurité, Specialised Security Consultants. La réponse de Soco, telle que rapportée par la BBC, fut de dire qu’elle n’avait jamais payé les soldats congolais, directement ou indirectement, et que le gouvernement les payait de la manière habituelle.