Une taxation continuelle pour dissuader les fumeurs de la RDC

L’OMS demande au gouvernement congolais d’utiliser la taxe comme moyen de décourager ceux qui en consomment. Le but est d’améliorer la santé de la population.

Dans le souci d’épargner à la population congolaise des maladies dues à la consommation de tabac, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande au gouvernement de majorer constamment la taxe sur ses produits. L’appel a été lancé le 14 juillet. « La politique de taxation des produits du tabac permettra de renforcer les capacités des cadres du gouvernement et du Parlement de sorte que l’État puisse dégager un consensus pour une hausse régulière et efficace de taxes sur le tabac pour réduire la consommation et améliorer la santé de la population », a déclaré le docteur Bakary Sambou, chargé du bureau de l’OMS à Kinshasa. Cette mesure correspond au thème retenu pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre le tabac 2014 qui était : « Augmenter les taxes sur le tabac ». À ce sujet, un atelier de sensibilisation était organisé conjointement avec les ministères congolais de la Santé et des Finances. L’OMS indique que l’usage du tabac est l’un des facteurs qui encouragent l’émergence des maladies cardio-vasculaires et les maladies pulmonaires. Par souci de protection de la santé de la population, elle invite le gouvernement à brandir son sabre fiscal. Par ailleurs, le Docteur Bakary Sambou a insisté sur la volonté de l’OMS d’appuyer les initiatives du gouvernement congolais et des partenaires pour une action commune et concertée en vue de l’accélération de la mise en œuvre de la Convention-cadre de lutte contre le tabac. Selon les statistiques de l’OMS, environ six millions de personnes sont tuées par l’épidémie mondiale de tabagisme, parmi lesquelles plus de 600 000 victimes du tabagisme passif. En RDC, un paquet de cigarettes coûte autour de deux euros. En augmentant continuellement le prix des cigarettes, le but poursuivi est de dissuader les fumeurs gagne-petit de s’en procurer. Selon Rigobert Mbuyu Muteba, directeur du Programme national de lutte contre la toxicomanie, sa structure a soumis, il y a quelques années, un projet de loi anti-tabac au gouvernement.