Ce qu’il faut savoir sur l’AVC

Symptômes, traitement, risques, prévention, comment réagir ? Selon les estimations, l’accident vasculaire cérébral frapperait une personne toutes les quatre minutes, menant souvent à de sérieuses conséquences. En effet, dès qu’un accident se déclenche, c’est une véritable course contre la montre qui démarre car il est impératif d’intervenir vite.

SYMPTÔMES : comment reconnaître un accident vasculaire cérébral (AVC) ? L’AVC est lié à l’apparition d’une défaillance de la circulation du sang dans une ou plusieurs parties du cerveau. Plus précisément, il apparaît suite à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau sanguin. À cause de cela, le cerveau ne va plus être irrigué correctement et les cellules nerveuses ne vont plus recevoir ni l’oxygène, ni les nutriments dont elles ont besoin. 

À court terme, cette défaillance peut entraîner une grande variété de symptômes qui ne sont pas tous nécessairement présents. Il peut s’agir d’une perte de la motricité d’un bras, d’une jambe, de la moitié du visage voire de la totalité du corps, conduisant à une paralysie et une perte d’équilibre ; d’une perte de la sensibilité ressentie comme un engourdissement au niveau des membres ou de la face ; de certaines personnes présentant des difficultés soudaines à s’exprimer, à trouver les mots ou à parler ; d’autres ressentent des manifestations au niveau de leur vue : soudaine perte de vision, vision trouble dans un seul œil, sensation d’éblouissement, perte de la vision des couleurs ; l’attaque peut aussi se manifester sous forme de maux de tête d’une intensité exceptionnelle et accompagnés de vomissements.

Tous ces signes peuvent être brefs et disparaître d’eux-mêmes mais ils doivent rapidement alerter et pousser à intervenir en urgence. En effet, l’accident peut être transitoire et suivi plus tard par un accident plus sévère. 

Traitement 

Que faire en cas d’AVC ? Le premier objectif de l’intervention est de rétablir la circulation sanguine en cas d’obstruction ou de réduire l’épanchement de sang en cas d’hémorragie. En fonction de la situation, plusieurs traitements sont possibles. En cas d’obstruction, c’est une enzyme du sang qui aide à dissoudre les caillots (appelée activateur tissulaire du plasminogène) qui est administrée. Elle permet d’éliminer l’obstruction rapidement.

Dans les heures qui suivent, d’autres traitements, notamment anti-coagulant ou anti-plaquettaire, peuvent être donnés au patient. S’il y a hémorragie, une opération peut être nécessaire pour épancher le sang. Rapidement, les médecins vont s’interroger sur la cause de l’AVC et tenter d’identifier des facteurs ayant pu le favoriser, afin de réduire le risque de récidive. 

Outre les médicaments, la rééducation fait partie intégrante des traitements envisagés pour permettre de restaurer les fonctions qui ont pu être endommagées ou perdues suite à l’AVC. Malheureusement, après une attaque, de nombreuses personnes atteintes continuent de souffrir de séquelles qui peuvent être motrices, sensitives, sensorielles ou cognitives et handicaper particulièrement leur vie dans les cas les plus sérieux.Comment prévenir les AVC ? La maladie étant de mieux en mieux connue, les médecins ont réussi à identifier des facteurs qui accroissent le risque de faire un AVC. Le principal est l’hypertension artérielle (HTA) qui affaiblit la paroi des vaisseaux sanguins. Une HTA multiplie quasiment le risque d’AVC par 9 avant 45 ans alors qu’il le multiplie par 4 chez les plus de 45 ans.

Autre facteur de risque : le tabagisme qui contribue à l’athérosclérose, augmente la pression sanguine et peut réduire la qualité de l’oxygène livré par le sang. Une consommation régulière et importante d’alcool peut aussi augmenter le risque. Parmi les autres facteurs, on trouve l’obésité, une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique mais aussi un stress chronique. Les personnes diabétiques, souffrant de migraines, ou dont un proche parent a été victime d’AVC, ont également un risque plus élevé de faire un jour un AVC. Si le vieillissement est un facteur aggravant, les AVC ne touchent pas que les individus de plus de 65 ans et peuvent aussi survenir chez les plus jeunes.

 En guise de prévention, il est donc conseillé de surveiller ces facteurs et de consulter régulièrement un médecin, en particulier si l’on est considéré comme une personne à risque. Tout signe suspect doit alerter et inciter à consulter rapidement.