L’Équateur, pionnier dans la biomasse

En 2009, les autorités de l’ancienne province de l’Équateur avaient envisagé un vaste projet de biomasse comme source d’électricité. Initié par l’ancien gouverneur Jean-Claude Baende, il consistait en la construction de sept centrales à biomasse par des ingénieurs finlandais. Une unité devait être installée dans la périphérie de Mbandaka pour résoudre le problème récurrent d’électricité qui paralysait cette ville.

Mais la société civile avait à l’époque jugé ce projet trop coûteux (210 millions de dollars) et s’était prononcée en faveur du plan de 1987 prévoyant la connexion du réseau au barrage hydroélectrique de Mobayi-Mbongo (Nord-Ubangi). Coût : 111 millions de dollars. En septembre 2010, la SNEL avait présenté trois options. Première option : renforcer, à moyen terme, la capacité installée de la centrale thermique en recourant au biocarburant. Deuxième option : ériger, à moyen terme, cinq centrales à biomasse à partir du bois de la forêt. Troisième option : recourir, à long terme, au barrage de Mobayi-Mbongo. L’électrification à Mbandaka, Basankusu, Gemena, Zongo, Lisala, Bumba, et Boende nécessitait à l’époque au moins 200 millions de dollars. À partir de la ligne haute tension d’Inga qui traverse le Bandundu, elle ne coûtait que 92 millions de dollars.

Libéralisation du marché

Les énergies renouvelables permettent l’arrivée sur le marché de petits producteurs locaux. Les partisans de la biomasse attendent avec impatience la libéralisation effective du secteur. Elle laisse toute latitude aux opérateurs privés d’exploiter cette forme d’énergie pour leurs besoins propres ou pour un usage public. D’après des experts, le déficit en énergie électrique entraîne une perte de croissance pour l’économie. La libéralisation du marché de la production et de la distribution d’électricité aura par contre le mérite de passer le taux de la desserte énergétique de 9 à 60 % d’ici 2025.

L’électrification urbaine, particulièrement, devrait, elle, quadrupler de 35 à 90 % au cours de la même période. L’État s’est engagé à garantir le libre accès au réseau de transport existant à tout autre producteur. Il devra créer une agence de régulation indépendante du secteur.