RDC : à situation particulière, des projets particuliers.

Le tableau pas reluisant des transports maritimes en Afrique est également le même pour la République démocratique du Congo mais avec en plus les pesanteurs particulières du fait de la situation géographique du pays.

Avec une superficie aussi vaste que toute l’Europe continentale, et disposant d’une façade maritime longue seulement de 40 km sur l’Atlantique, la RDC est un pays semi-enclavé au niveau du continent. Avec une seule voie d’entrée et de sortie maritime, la RDC recourt à des voies extérieures routières, ferroviaires, lacustres et fluviales pour l’acheminement de ses produits à l’import tout comme à l’export.

Le port national de Matadi ne reçoit pas des bailleurs internationaux des fonds de l’attention qu’il mérite, non seulement comme port de transit d’un important et vaste hinterland national mais également comme port régional dans la mesure où il dessert d’autres pays comme la République du Congo et la République Centrafricaine. Dans le souci de rechercher les facilitations du transport, la RDC a adhéré à un certain nombre d’organisations internationales. L’OGEFREM a reçu mission de l’État d’organiser les actions de facilitation et mettre en place des infrastructures de facilitation, de s’investir dans le partenariat public-privé.

En effet, la RDC est le seul pays en Afrique qui soit traversé du Nord vers le Sud et de l’Est vers l’Ouest par des routes transafricaines, cas de la route Tripoli-Windhoek et de Lagos-Mombasa. La RDC est le seul pays qui utilise les ports maritimes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, de l’Afrique de l’Est et australe, et bientôt de l’Afrique du Nord La chaîne nationale de transports par de la façade de l’Océan Atlantique à celle de l’Océan Indien. Le gouvernement se dit conscient de l’interaction entre les transports et les autres secteurs économiques. Étant donné que les corridors de transport auxquels la RDC fait partie comme le Corridor Nord (port de Mombasa) et le Corridor Walvis-bay-Ndola-Lubumbashi ont pris l’option de devenir des corridors de développement.

Au niveau des organisations régionales de l’Afrique de l’Est et australe, des projets sont en cours pour relier l’Afrique de l’Est à l’Afrique de l’Ouest par des axes de transport sur le territoire de la RDC. C’est le cas du chemin de fer Ouganda-Kisangani pour rejoindre l’Océan Atlantique par le fleuve Congo. Le gouvernement s’engage à soutenir toutes les initiatives régionales, notamment la concertation, au moment où sur la façade de l’Océan Atlantique des investissements concurrentiels se bousculent pour prendre en concessions les ports maritimes, afin d’éviter à la longue le rapprochement des ports sans rentabilité significative. Mais aussi la mise en place des Autorités du Corridor comme il en existe actuellement pour les ports de Mombasa et de Dar-es-Salaam. Ces Autorités passent pour des structures appropriées pour résoudre tous les problèmes.