Sandrine Ngalula Mubenga, une inventrice noire de génie

Sandrine Ngalula Mubenga fait la fierté de la RDC. Elle est devenue ingénieur en Electricité à l’Université de Toledo de l’Etat de Ohio, aux Etats-Unis où elle a obtenu avec honneur sa Licence en Génie électrique en 2005. Persévérante, son travail académique lui a permit d’obtenir plusieurs bourses et prix en plus de quelques apparitions dans les journaux américains tels Toledo Blade, UT News. En dernière année de Licence, elle se fera plus remarquer par l’invention d’un système solaire portable qui procure de l’électricité à partir d’un panneau solaire.

Passionnée par les énergies alternatives et renouvelables, elle va suivre une formation pour créer et intégrer les systèmes solaires photovoltaïques. En travaillant pour Advanced Distributed Generation, le plus grand installeur de systèmes solaires dans le Midwest américain, elle eût l’occasion de faire le design et d’installer plusieurs systèmes solaires dans la ville de Toledo à Ohio. Après sa Licence, elle travailla à la compagnie d’électricité First Energy dans le système de distribution où elle exerce comme ingénieur dans le groupe de planification pendant un an.

N’ayant pas envie de s’arrêter en si bon chemin, elle retourne aux études pour faire une Maîtrise en Génie Electrique dans la spécialisation de Puissance sous la direction du Docteur Stuart, un professeur connu dans le domaine et ayant plusieurs inventions reconnues à son actif. A côté de cet éminent scientifique et pour sa recherche, elle fit une démonstration sur les technologies d’énergie alternative. Elle rendit une voiture électrique hybride en intégrant une pile à combustible à hydrogène. La voiture créée roule en utilisant l’hydrogène comme carburant et le courant électrique.

Cette voiture ne pollue pas. Le seul déchet qu’elle produit est l’eau pure. En effet, la pile à combustible utilise le gaz hydrogène et l’air pour produire du courant électrique qui est ensuite utilisé par un moteur électrique pour faire tourner les roues d’une voiture. Dès lors que cette voiture roule à partir de l’hydrogène, la deuxième partie du projet consiste à générer cet hydrogène. Sandrine Mubenga fait le design d’une station génératrice d’hydrogène avec pompe à hydrogène. La station est constituée d’une machine à électrolyse qui prend de l’eau et la décompose en hydrogène et oxygène. La station est alimentée par un système solaire qui produit de l’électricité.

La voiture peut donc rouler jusqu’à la station et faire le plein d’hydrogène. Tout le système – des panneaux solaires jusqu’à la voiture – ne produit pas de gaz carbonique. Il est silencieux et utilise les énergies renouvelables, notamment le soleil et l’hydrogène. Cette recherche est financée par le département d’énergie américain et le département de développement de l’Etat de l’Ohio. Sandrine Mubenga a déjà réalisé dans le même cadre un plan pour électrifier tous les villages de la RD Congo par l’énergie alternative.

Elle a, par ailleurs, réussi le test de certification national pour l’Etat de l’Ohio où elle est officiellement inscrite comme Ingénieur. Le Sénateur de l’OHIO et le Gouverneur de l’Etat ont même eu l’occasion de la féliciter pour ses prouesses. Elle a épousé Fidèle Lufungulo, un de ses compatriotes. Ensemble ils ont deux enfants de deux d’un an. Le cas de cette inventrice mérite de retenir l’attention. Ce ne sont pas les talents qui manquent à la RD Congo.

Naissance d’une passion

A l’âge de 12 ans, Sandrine Ngalula Mubenga se retrouve à Kikwit au Bandundu après avoir vécu dans plusieurs pays (RD Congo, France, Belgique, Sénégal). A cette époque, la cité de Kikwit n’avait ni eau ni électricité. Pour avoir du courant, les plus nantis achetaient donc un groupe électrogène.

A 17 ans, Sandrine Mubenga tombe gravement malade. Elle doit être opérée d’urgence. Malheureusement, l’hôpital Général de Kikwit n’a plus de carburant pour démarrer le groupe électrogène et l’opérer. Durant trois jours, la vie de Mubenga va dépendre du courant électrique. Elle considère son opération comme une chance et une bénédiction car d’autres personnes meurent à cause de ce manque d’électricité. Rétablie, elle réalise donc la nécessité d’avoir une source sûre d’électricité et décide de faire quelque pour changer la situation. « Au 21ème siècle, il est inadmissible de mourir à cause du manque d’électricité.», dit-elle. Elle décide donc de devenir ingénieur.