845 millions d’euros pour appuyer l’intégration continentale d’ici 2020

Ces fonds serviront à soutenir le tout premier programme de développement et de coopération de l’Union européenne, couvrant l’ensemble du continent africain.

Andris Piebalgs occupe le poste de commissaire au développement depuis 2010. (Photo Wikimedia)
Andris Piebalgs occupe le poste de commissaire au développement depuis 2010. (Photo Wikimedia)

La Commission européenne a annoncé, début août, le lancement de la première phase d’un programme visant à favoriser le processus d’intégration de l’Afrique au niveau continental. Avec une enveloppe globale de 845 millions d’euros, ce programme s’étend de 2014 à 2020. Il s’agit d’un tout premier projet de l’UE, en matière de développement et de coopération, couvrant l’ensemble de l’Afrique. Sa première phase, qui s’étend de 2014-2017, est dotée d’un budget de 415 millions d’euros. Elle va financer des projets dans plusieurs domaines : agriculture, environnement, enseignement supérieur, gouvernance, infrastructures, migrations, nouvelles technologies de l’information et de la communication ou la recherche et l’innovation. Au nombre des projets concrets retenus, pourront figurer, par exemple, le soutien de missions d’observation électorales effectuées par l’Union africaine dans ses États membres, ou l’amélioration de la gouvernance des migrations et de la mobilité en Afrique ainsi qu’entre le continent et l’Union européenne.

Un programme novateur 

Certaines initiatives vont profiter directement aux citoyens, comme les programmes d’échange universitaire d’étudiants ou l’harmonisation des programmes d’études d’une série d’universités africaines. Cela devrait faciliter la mobilité des étudiants et enseignants africains. Ce programme est surtout novateur, dans la mesure où il permet à l’UE d’établir un lien entre les actions de coopération qu’elle mène avec l’Afrique.

« Il est destiné également à assurer une meilleure cohérence des politiques, pour le développement en créant des synergies entre la coopération au développement, et d’autres politiques de l’Union », a déclaré le commissaire européen chargé du développement, Andris Piebalgs.

Coup de pouce à l’éducation 

Fin juin, l’UE avait annoncé une contribution de 375 millions d’euros (510 millions de dollars) devant soutenir l’éducation dans les pays en développement, au cours des sept prochaines années. L’objectif est d’assurer une éducation de base, dans près de 60 pays dans lesquels le Partenariat mondial pour l’éducation travaille actuellement. C’est dans ce contexte que l’UE avait pris l’engagement de consacrer 20 %, au moins, de l’aide au développement, à l’inclusion sociale, notamment l’éducation. L’enveloppe financière totale de cette organisation européenne en faveur de l’éducation dans les pays en développement, devrait atteindre 4,5 milliards d’euros entre 2014 et 2020. Ce montant englobe des contributions de 2,8 milliards d’euros, pour l’enseignement fondamental et professionnel, dont la majeure partie est distribuée dans le cadre de la coopération bilatérale et de 1,68 million d’euros, pour le programme d’enseignement supérieur. 51 % des pays bénéficiant d’un soutien sont déclarés « fragiles » (pays touchés ou sortant des conflits), soit près de 10 % de plus qu’en 2013. L’Union et ses États membres sont les plus grands donateurs d’aide au Partenariat mondial pour l’éducation. Leur contribution représente plus de 75 % des 3,7 milliards de dollars distribués par celui-ci en 2004-2013. Entre 2004 et 2012, grâce à l’aide de l’UE, 7,7 millions de personnes ont bénéficié d’un enseignement et d’une formation technique et professionnelle, 1,2 million d’instituteurs ont été formés, 37 000 écoles construites ou rénovées, 13,7 millions d’élèves scolarisés dans l’enseignement primaire.