Derniers réglages pour le premier vol commercial Kin-L’shi- Jobourg

Qui veut aller loin, ménage sa monture. Désiré Balazire tient à faire voler, cette année, Congo Airways SA au-delà des frontières nationales. Le léopard volant est fin prêt pour affronter la concurrence.

 

Selon les dernières informations en notre possession, les dirigeants de Congo Airways SA mettent les petits plats dans les grands avant de lancer les vols commerciaux Kinshasa-Johannesburg et Kinshasa-Dubaï. Pour faire les choses de manière rationnelle et efficiente, fin mars 2018, le directeur général, Désiré Balazire Bantu, a, en effet, conclu, avec un opérateur privé, Fondeg Catering Congo SA, le marché de service de prestataire de catering au profit de Congo Airways SA pour son escale de Johannesburg. La compagnie nationale aérienne tient donc, avant tout vol commercial international, à prévaloir sa devise : « le plaisir de voyager ».

Marché conclu selon les normes  

Au départ de départ de Lubumbashi pour Jobourg, le prestataire aura 242 476 dollars, toutes taxes comprises (TTC). Et au départ de la capitale économique sud-africaine pour la ville cuprifère de la RDC, le prestataire obtiendra quelque 243 003 dollars TTC. Soucieux de l’image de marque de son entreprise, Désiré Balazire a conclu ce marché selon les normes internationales en la matière, et en respectant la loi nationale sur les marchés publics. Contrairement à cette tendance qui a fait des racines, de gré à gré en un clin d’œil, il a fallu six mois entre le lancement de l’appel d’offres et la décision d’attribution définitive du marché de service de prestataire de catering pour Jobourg.

Contrat Soft 2000 et Infoset 

Désiré Balazire avait déjà obtenu, au bénéfice de Congo Airways SA, le matériel de catering et des consommables de catering auprès de l’entreprise New Four Ways-New Lys pour un montant global de 1 052 117,2 dollars, en raison de 223 969,2 dollars pour le matériel et 828 148 dollars pour les consommables. Lentement mais sûrement, Congo Airways SA, sous le pilotage de son manager, Désiré Balazire, est en train de se tisser un blason de compagnie performante dans un environnement concurrentiel difficile.  L’aéronautique moderne va de pair avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Le directeur général le sait bien et veut mettre Congo Airways au même diapason que les sociétés de transport aérien de renommée internationale. C’est pourquoi, le management de Congo Airways SA devra conclure, dans les prochains jours, avec la société Soft 2000, un marché d’installation du réseau LAN (Local Area Network) dans les bureaux de la direction générale, sise 130, boulevard du 30 Juin (immeuble Elembo). Il est acquis que le marché ne dépassera pas le montant de 12 957,2 dollars TTC. Un autre contrat en pipeline est celui relatif à la maintenance du parc informatique que Congo Airways SA négocie avec Infoset Sarl, au bénéfice de ses différentes agences réparties à travers le pays. Il s’agit notamment pour l’ex-Katanga, à Lubumbashi, des agences de l’avenue Laurent-Désiré Kabila, Carrefour et Aéroport, puis à Kalemie-aéroport pour quelque 5 589,9 dollars. Pour l’ex-province Orientale, Kisangani (agence et aéroport), Bunia (aéroport) et Isiro (agence et aéroport), pour 4 526,1 dollars. Pour le Grand Kivu, Goma (agence et aéroport) et Kindu (agence et aéroport), 6 112,8 dollars autant que pour le Grand Kasaï, avec à Mbuji-Mayi et à Kananga.

Infoset Sarl devrait également assurer la maintenance du parc informatique de Congo Airways SA dans l’ex-province de l’Équateur, à Mbandaka (agence et aéroport) et à Gemena (agence et aéroport) pour 3 559,5 dollars et enfin dans la capitale, au siège social, aux agences de Future Tower, à l’aéroport DT, aéroport académie et aéroport rotonde pour 25 185,92 dollars. Par ailleurs, dans la capitale, le transporteur aérien national poursuit le déploiement de ses agences le long des artères de grandes fréquentations, notamment sur les boulevards du 30 Juin et Lumumba (7è Rue, Place commerciale) ainsi que sur l’avenue de la Libération, mieux connue sous son ancienne appellation de l’avenue du 24 novembre.

Statistiques encourageantes 

Congo Airways dessert à ce jour 12 destinations à travers le territoire national.  En 2017, l’entreprise avait franchi la barre symbolique de 250 000 passagers. Une performance considérable par rapport à 2016, année au cours de laquelle Congo Airways SA a transporté près de 203 000 passagers. Par ailleurs, les finances de l’entreprise sont verdoyantes grâce au management du directeur général, le capital social de Congo Airways SA s’est envolé, passant de 75 millions de dollars à sa création à 117 millions de dollars à fin 2017. Selon nos sources, cet accroissement du capital compte parmi les plus importants du secteur de l’aviation civile, à l’échelle mondiale, en termes de pourcentage.  Congo Airways dispose à ce jour d’une flotte de cinq aéronefs dont deux Airbus 320 et deux Bombardiers 400, acquis sur fonds propres du gouvernement après un montage financier impliquant des entreprises et des établissements publics, dont l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) et l’Institut national de sécurité sociale (INSS). Le cinquième avion est un Boeing dont le contrat de leasing a été conclu l’an dernier.

Une mission d’audit  de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) était déjà dans la capitale au mois de juillet 2017 pour inspecter les opérations de sécurité de la compagnie aérienne nationale, Congo Airways SA. Pour le vice-1ER Ministre, ministre des Transports et des Voies de communication, José Makila Sumanda, les limiers de l’OACI sont répartis avec un constat de satisfaction. Congo Airways SA dispose notamment des formulaires de feedback pour passagers et des stickers de contrôle sûreté grâce à un deal conclu avec AGB Technoprint Sarl.

Congo Airways  SA a été à l’honneur, mi-mars 2018, à New-York, aux États-Unis, lors de la 29ème Conférence internationale des femmes dans l’aviation. Le transporteur public aérien y a été représenté par sa présidente du conseil d’administration, Marie Louise Mayuma  Kasende. Ces assises ont permis aux femmes de faire le point sur leur prestation dans un secteur longtemps marqué par la phallocratie et la misogynie. La principale recommandation de la conférence de New York aura été une « présence plus efficace » des femmes dans le domaine de l’aviation. En RDC, plusieurs femmes techniciennes occupent des postes importants dans la gestion aéronautique, notamment des installations aéroportuaires. L’une d’entre elles est actuellement pilote de ligne au sein de la société nationale qui exploite encore le réseau domestique. La conférence de New York entre dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars de chaque année.