Désormais, nos œuvres d’arts conservés en lieu sûr

LA CÉRÉMONIE de remise des clés de l’ouvrage a eu lieu en présence de quelques privilégiés. Kim Kiejoo, l’ambassadeur de la Corée du Sud en République démocratique du Congo, a indiqué à cette occasion que les travaux de construction de cet ouvrage, financés par l’Agence sud-coréenne de coopération internationale (KOICA), ont coûté une bagatelle somme de 21 millions de dollars. Il a souligné que le Musée national de la RDC (MNRDC) est le plus grand projet réalisé par la KOICA en Afrique centrale. Ce qui témoigne de l’excellence des relations de coopération bilatérale entre Kinshasa et Séoul.

Les travaux de construction ont duré 33 mois. Avant la cérémonie de remise de l’infrastructure aux autorités congolaises, le vendredi 14 juin, une visite guidée a été organisée, le mardi 11 juin, à l’intention des journalistes. Une vidéo retraçant le déroulement des travaux sur le chantier depuis le début a été projetée à cet effet. Ce qui a permis aux journalistes d’avoir une idée générale sur les travaux réalisés sur le terrain.

Fiche de présentation

Situé sur le boulevard Triomphal, le MNRDC est bâti sur une superficie de 6 000 m². Il comprend trois grandes salles, où sont déjà exposés 12 000 objets du patrimoine culturel national de la préhistoire à la période post-coloniale. Il est adapté au climat de la ville et à l’environnement. Il comprend plusieurs compartiments : les salles d’exposition, la salle de stockage, la salle des conférences, la cafétéria…, sans oublier les bureaux et les autres espaces aménagés sur le site. Dans la salle d’exposition temporaire, on découvre des objets d’art classés selon les catégories. Ce qui n’est pas le cas de la salle d’exposition permanente l et 2, qui mettent en évidence les œuvres sur l’homme face aux défis. C’est en novembre que le MNRDC sera ouvert au public après son inauguration officielle.

Interrogé sur le rôle à jouer par le nouveau musée national, le professeur Henri Bundjoko, le directeur du MNRDC, pense que le contenu culturel du musée doit être enseigné aux enfants et légué aux générations futures. En tout cas, il permettra aux Congolais de promouvoir leur richesse culturelle et donner aux autres pays l’opportunité de le visiter. D’après lui, lieu d’éducation par excellence, ce musée constitue également une occasion offerte à la jeunesse congolaise d’apprendre et découvrir le patrimoine culturel de la RDC.

Générations futures

Bref, le MNRDC est conçu comme « un point de repère qui représente une nouvelle image nationale contenant la diversité de la culture et de l’histoire congolaise ». Il est voulu comme « un centre d’exposition, d’éducation et d’activité culturelle, ainsi que comme un hub durable et respectueux de l’environnement ». D’ailleurs, l’ambassadeur sud-coréen s’est dit heureux que son pays ait apporté sa contribution à la RDC. « Nous avons presque la même culture. Notre musée national a les mêmes objectifs que le vôtre. Le musée qui vient d’être construit va mettre en valeur l’important héritage culturel qu’a la RDC », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Lee Dongku, le représentant de la KOICA en RDC, a fait savoir que son pays apporte un appui aux efforts du gouvernement congolais. Parmi les domaines d’intervention, la santé, l’agriculture et l’eau. La KOICA contribue à la réalisation d’une coopération acceptable et durable avec le PNUD, l’UNFPA et l’UNMAS dans les domaines de la gouvernance, de la consolidation de la paix, de l’égalité de genre et des droits de l’homme.