« La Banque mondiale est prête à travailler avec le gouvernement pour accélérer les activités… », déclare Edward Olowo-Okere

En visite officielle à Kinshasa (29-31 octobre), Edward Olowo-Okere, le directeur du Département de la Pratique Globale de la Gouvernance, et Manuel Vargas, le directeur sectoriel de l’Unité Gouvernance en Afrique centrale, à la Banque Mondiale, ont été reçus au ministère de la Fonction Publique par Michel Bongongo Ikoli, le ministre d’État, ministre de la Fonction Publique. 

AU COURS de cet entretien, le ministre de la Fonction Publique a rappelé à ces deux hauts fonctionnaires de l’institution de Bretton Woods les grands défis du processus de la réforme de l’Administration publique en République démocratique du Congo. Il s’agit notamment du vieillissement des effectifs, nécessitant ainsi la mise à la retraite des fonctionnaires et agents de l’État ayant atteint ou dépassé l’âge légal, et de son corolaire, c’est-à-dire le rajeunissement des effectifs à travers les mécanismes de recrutement et de redéploiement des jeunes à travers le territoire national.  

Faisant le tour d’horizon de la situation, Michel Bongongo Ikoli a indiqué à ses hôtes que quelque 923 agents de l’Administration publique ont été déjà mis à la retraite en 2017. Et que, à ce jour, il reste encore la 2è vague, celle de quelque 377 retraités des services publics pilotes du Projet de réforme et de rajeunissement de l’Administration publique (PRRAP) et de l’Institut National de la Statistique (INS), ainsi que la 3è vague concernant quelque 891 retraités dans les provinces. 

Quant au rajeunissement des effectifs, le ministre de la Fonction Publique a fait savoir que 1000 Jeunes Professionnels (JPO) ont été recrutés à travers le pays. 

Gestion saine du processus

Et concernant les questions de gouvernance, Michel Bongongo les a rassurés, et à travers eux, la Banque Mondiale, que « les mesures ont été prises pour une gestion saine du Projet de réforme et de rajeunissement de l’Administration publique (PRRAP) dans le respect des clauses de l’accord de don avec la Banque Mondiale ». 

Pour sa part, Edward Olowo-Okere a encouragé les avancées dans le processus de réforme en cours et l’engagement du gouvernement congolais à conduire jusqu’au bout ce processus. Le directeur du Département de la Pratique Globale de la Gouvernance à la Banque mondiale a également rassuré le ministre de la Fonction Publique de l’accompagnement de son institution au gouvernement dans la relance des activités de cette importante réforme pour le développement de la RDC.

Le message qu’il faut retenir de cette visite au ministère de la Fonction Publique est donc que la Banque Mondiale est prête à travailler avec le gouvernement pour accélérer les activités de la mise à la retraite et du rajeunissement de l’Administration publique. 

Selon le directeur du Département de la Pratique Globale de la Gouvernance, la Banque mondiale souhaite que « les étapes et les activités nécessaires à la préparation du paiement des indemnités de retraite pour la seconde vague ainsi que le lancement de la formation des 1000 nouveaux JPO soient menées d’ici décembre ».

Sur la question des JPO, la Banque mondiale a souhaité que le gouvernement confirme son engagement d’éponger les arriérés dus au titre de la prime de performance des JPO. À ce propos, le ministre de la Fonction Publique a confirmé avoir saisi officiellement Pierre Kangudia Mbayi, le ministre d’État, ministre du Budget, par sa lettre n°201 datée du 17 octobre 2018. 

Et Henri Yav Mulang, le ministre des Finances, a formalisé cet engagement du gouvernement par sa lettre n°4534 datée du 27 octobre 2018.

Pour rappel, le but de cette mission a été d’engager le dialogue (discussions) avec les autorités sur les principaux défis de la gouvernance en RDC et de faire le suivi des opérations de l’équipe gouvernance en RDC, afin de « permettre à la Fonction Publique d’être efficace et de fournir des services qui sont attendus d’elle », a laissé entendre Edward Olowo-Okere. Sa visite à Kinshasa, a-t-il encore déclaré, s’inscrit par ailleurs dans la continuité (suivi) de la mission des experts qui ont séjourné dans la capitale congolaise du 3 au 10 octobre.