LA JEUNESSE et les femmes en constituent la principale cible. Depuis six ans déjà, la République démocratique du Congo a pris l’habitude de célébrer la journée internationale de l’épargne. Une journée qui vise à inculquer la culture financière aux populations congolaises, en mettant un accent particulier sur l’importance et la nécessité de l’épargne.
Au-delà des enfants et jeunes, la cible est élargie aux femmes qui représentent 52 % de la population congolaise et dont l’implication au processus économique n’est plus à démontrer. Du 28 au 30 octobre de chaque année, différentes banques et institutions de micro-finance exposent leurs produits et services à travers des stands érigés pour la circonstance. Plusieurs panels sont également organisés pendant ces trois jours. Panels au cours desquels des scientifiques, techniciens et autres hommes de terrain échangent sur des thèmes divers.
Les conclusions de ces échanges sont généralement coulées sous forme de recommandations à exploiter à bon escient, en prenant dûment en compte les attentes de la population. Comme d’habitude, un échantillon d’élèves est associé à la fête. Des universités et instituts supérieurs y ont été également représentés. Le défi de l’éducation financière de la population ne concerne pas uniquement Kinshasa, mais aussi les autres provinces de la RDC. Bien qu’il soit précoce d’évaluer en 6 ans l’impact de toutes les activités de sensibilisation au comportement des uns et des autres, il y a des signes positifs sur les retombées de ces actions. Dans le cadre de la culture d’épargne, la BCC a élaboré, en partenariat avec le gouvernement, les institutions financières, les associations des consommateurs et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), un Programme national d’éducation financière. Pour l’APROCEC, les autorités congolaises doivent s’investir pour mettre fin aux attaques dont sont victimes les banques commerciales et autres institutions de microfinance. L’avenir des micros finances résiderait dans la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’éducation financière, impliquant le secteur de l’éducation. Entendue comme la partie du revenu qui n’est pas consommée immédiatement en vue d’une utilisation future, l’épargne est capitale aussi bien pour l’épargnant que pour la nation.