La Commission européenne accuse Google d’abus de position dominante

Bruxelles s’attaque à Google.

La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le géant américain de l’internet qu’elle accuse de violer les règles européenne en matière d’ententes et d’abus de position dominante. L’offensive est lancée sur deux fronts : à la fois sur les services de comparaisons de prix de Google et sur son système d’exploitation pour smartphones, Android.

Après le Parlement européen, qui a voté en novembre dernier unerésolution non contraignante contre Google, appelant la Commission à « envisager des propositions afin de séparer les moteurs de recherche des autres services commerciaux », c’est donc au tour de la Commission européenne de s’attaquer à Google.

Android accusé de distordre la concurrence

Premier front ouvert : sur Android. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête contre Google « afin d’examiner en profondeur si le comportement de l’entreprise concernant son système d’exploitation pour appareils mobiles Android ainsi que les applications et les services pour smartphones et tablettes enfreint les règles de l’UE en matière de concurrence ».

Abus de position dominante sur les comparateurs de prix

Deuxième angle d’attaque de la Commission, une procédure pour abus de position dominante sur internet. « Je crains que l’entreprise n’ait injustement avantagé son propre service de comparaison de prix, en violation des règles de l’UE en matière d’ententes et d’abus de position dominante », a déclaré MargreteVestager, commissaire européenne en charge de la Concurrence. « Google a à présent la possibilité de convaincre la Commission du contraire. Toutefois, si l’enquête devait confirmer nos craintes, Google devrait en assumer les conséquences juridiques et modifier la façon dont elle conduit ses activités en Europe », a précisé la commissaire européenne danoise, qui doit se rendre aux Etats-Unis ce jeudi et vendredi.

L’entreprise américaine a dix jours pour répondre à l’interpellation de Bruxelles. Si l’entreprise ne parvient pas à convaincre les autorités européennes, Google pourrait se voir imposer une amende correspondant à 10 % de son chiffre d’affaires, soit 6 milliards de dollars.

(RFI)