La dépénalisation, une urgence sanitaire et morale

Ida Malungeni, cadre dans une entreprise brassicole, fait partie des féministes qui militent pour la dépénalisation de l’avortement. Juriste, cette femme de 45 ans estime que l’interdiction de l’interruption volontaire de grossesse est une atteinte aux droits des femmes de disposer de leur corps. Le plaidoyer qu’elle mène à côté d’autres femmes prend corps, mais elles peinent à ratisser large car l’avortement reste un sujet tabou compte tenu des considérations ancestrales et religieuses. D’après Ida Malungeni, il appartient à la femme, seule, de décider si elle désire ou non garder l’enfant qu’elle porte en son sein.

Pour les féministes partisanes de la dépénalisation, l’avortement ne doit plus être un tabou. Ida Malungeni pense que c’est la seule manière de lutter contre les avortements clandestins pratiqués quotidiennement sans matériel médical adéquat et dans des conditions dangereuses. D’après elle, il est urgent que le gouvernement adhère au mouvement mondial de dépénalisation de l’avortement dans l’intérêt des femmes. L’émancipation de la gent féminine est un enjeu majeur pour faire valoir certains droits qui lui sont encore déniés.