La DGI s’engage à mobiliser plus de 2 milliards de dollars en 2014

La Direction générale des impôts (DGI) est appelée à mener une lutte sans merci contre la fraude et la corruption. L’administration fiscale est invitée aussi à acquérir un système informatique performant. Ces recommandations sont du ministre délégué aux Finances faites le 8 février dernier au Fleuve Congo Hôtel lors de la clôture du séminaire des directeurs centraux et provinciaux de la DGI. Des recommandations formulées en vue de permettre à cette régie financière d’atteindre les assignations budgétaires 2014 fixées à deux milliards cent millions deux cents soixante mille dollars américains. Patrick Kitebi est convaincu que ces prévisions ne seront pas atteintes sans une action d’ensemble afin de contrecarrer la persistance de la fraude fiscale et de la corruption à grande échelle qui se vit avec la complicité de certains agents des impôts dans la plupart des cas. Pour le ministre délégué aux Finances, cet engagement devra permettre de corriger le faible rendement fiscal dans la perception de tous les impôts.

Pour le ministre délégué aux Finances, cet objectif assigné à la DGI devra également passer par la correction de la faiblesse du système informatique. De l’avis du ministre, la campagne de l’élargissement de l’assiette fiscale, et la correction de la faiblesse du système informatique « caractérisé par une certaine fragmentation des bases des données, et par l’absence d’un système intégré de gestion de l’impôt » devra être menée avec l’appui de l’Institut national de la statistique. Patrick Kitebi a, enfin, condamné les tracasseries enregistrées dans le domaine des impôts. Il a, de ce fait, lancé un appel aux directeurs provinciaux des impôts afin de lutter contre « ces tracasseries sans pareil conduisant à une sécurisation insuffisante des opérateurs économiques et des contentieux parfois non fondés ». La cérémonie de clôture du séminaire des cadres de direction de la Dgi a été marquée par la signature des contrats de performance en présence du Patron de la Direction générale des impôts. Un acte par lequel les directeurs centraux et provinciaux s’engagent à lutter contre la fraude fiscale et la corruption afin de mobiliser plus des recettes publiques et de soutenir la croissance économique. La finalité étant d’améliorer sensiblement les recettes de l’état. Selon Dieudonné Lokadi, les directeurs centraux et provinciaux ont arrêté des stratégies pour atteindre leurs objectifs pour l’année 2014.

Dans ce séminaire tablant sur ces assignations 2014, le Directeur général de la DGI, Dieudonné Lokadi, a aussi mobilisé tous les directeurs centraux et directeurs provinciaux de la juridiction fiscale. Pour le DG de la DGI, l’évaluation profonde sur l’exécution du programme d’activités arrêté en 2013, puis une autopsie des recommandations formulées à l’issue du séminaire des Directeurs des Impôts du mois de février 2013 et de la session du mois d’août devrait permettre à l’ensemble de cadres de commandement d’étudier comment réaliser les assignations faites par le gouvernement.

Des recettes en 2013

Au titre de l’exercice fiscal 2013, les prévisions budgétaires de CDF 1.589.253.775.341, 00 ont été assignées à la DGI. Cette régie a, par ailleurs, réalisé des recettes de CDF 1.473.462.629.423,44, soit un taux de 92,71%.

Des difficultés rencontrées au cours de l’exercice 2013 relèveraient, selon le DG de la DGI, du domaine d’IPR/IER, de matière d’Impôts sur le Bénéfice et Profits ainsi que de matières de vente d’imprimés et de plaques.

Des plaques d’immatriculation de nouveau disponibles à la DGI 

En ce qui concerne les plaques d’immatriculation en rupture de stocks depuis plusieurs semaines, la Direction Générale des Impôts s’est voulu rassurante. Le Patron de la DGI déclaré que ces plaques sont désormais disponibles et sont commercialisées à la Division véhicules de la DGI à Kinshasa à 170 dollars américains. Ce prix à en croire la DGI, n’est appliqué qu’aux acheteurs dont le document de dédouanement du véhicule porte le nom de son propriétaire. Dieudonné Lokadi a expliqué la carence des plaques à un problème technique que le fournisseur avait connu. Mais pour ne pas revivre la situation actuelle, le Directeur Général des Impôts soutient l’idée de la réforme dans ce secteur. Il n’a pas exclu l’idée d’une libéralisation dans ce domaine. Les plaques d’immatriculation actuelles ont été instaurées en 2009 pour remplacer les anciennes largement contrefaites.