Le Bas-Congo à la recherche de l’équilibre écologique

Le Bas-Congo présente un décor écologique et environnemental bien triste. (DR)
Le Bas-Congo présente un décor écologique et environnemental bien triste. (DR)

A l’initiative de la Coopérative des producteurs du Congo (COPROCO), les cités de Lukala et Kimpese connaissent d’intenses activités de terrain, durant ce mois d’août, où la communauté internationale célèbre, la journée internationale de l’environnement. Conférence débat, plantation symbolique des arbres et autres jouissances populaires rythment la vie dans ce coin du pays.

La province du Bas-Congo fait déjà les frais du changement climatique, avec des conséquences telles que l’irrégularité des précipitations, la sécheresse prolongée, la baisse des débits des rivières et autres cours d’eau, la disparition des forêts primaires et des certaines espèces animales, dont les chenilles, et l’essentiel de la faune sauvage. « Difficile d’expliquer, aujourd’hui, à la génération actuelle que cette partie du pays a connu une faune contenant une diversité remarquable d’espèces telles les éléphants, des hippopotames, des antilopes…, et une industrie de bois florissante », constate Michel Nsumbu, président de la COPROCO.

Aujourd’hui, sa province présente plutôt un décor écologique et environnemental bien triste. Plus rien, de tout un impressionnant passé, n’existe encore. L’objectif de sa coopérative est le boisement et reboisement, pour rétablir les équilibres écologiques perdus. La COPROCO dispose déjà, à travers le Bas-Congo, de 30.000 hectares dans le district des cataractes, sa grande pépinière de 40 hectares attend les membres qui disposent d’un projet concret de reboisement ou de boisement. La communication de Michel Nsumbu a du mal à passer dans un milieu où la population considère encore la nature comme une ressource éternellement renouvelable. « Les gens doivent maintenant prendre conscience que la terre n’est plus ce paradis où coulait du lait et du miel. Sa vie est sérieusement compromise par l’activité néfaste de l’homme qui a détruit progressivement la couche d’ozone, qui protège la terre des rayons solaires ultra violets extrêmement dangereux pour la qualité de la vie sur terre », indique celui qui fait de la protection de l’environnement son cheval de bataille. Ces rayons sont notamment responsables des pluies acides, le réchauffement de la planète, changement climatique, désertification, infertilité des sols, des cancers de peau…

Le monde entier a pris conscience de ce danger qui menace la planète toute entière, les Nations Unies, en premier lieu, en créant depuis 1970, le Programme des Nations Unies pour l’environnement, (PNUD). Cette agence est chargée d’organiser la réplique internationale contre les défis environnementaux de temps modernes. La COPROCO, insiste son président, s’inscrit dans la droite ligne de cette mobilisation internationale pour sauver la planète terre. Elle vise à contribuer à l’atténuation des effets néfastes du changement climatique par la promotion du reboisement communautaire, en vue d’accroître les revenus de ses membres et d’améliorer leurs conditions de vie.

Activités et stratégies 

L’information objective pour bien renseigner la communauté et la formation continue pour renforcer les capacités des membres, font partie des stratégies de la COPROCO. Dans cet esprit, la célébration de la journée internationale de l’environnement, le 1er août, a été l’occasion pour lancer d’une grande campagne de communication, initiée par cette coopérative pendant tout le mois les questions environnementales. Des conférences débats sur cette thématique, avec l’implication de la faculté d’Agronomie de l’université locale (Université Protestante de Kimpese), des activités de boisement de plusieurs sites symboliques (Institut Nsumbu et l’école catholique de la cité de Kimpese et l’école de la communauté Baptiste du Fleuve Congo de Lukala ont été déjà menées au cours de ce mois). Sans compter des activités de sensibilisation permanente à la radio communautaire Bangu, sur les effets du réchauffement de la planète, les bénéfices du boisement et reboisement ainsi que les opportunités offertes par les crédits Carbonne, disponibilisé par la communauté internationale, pour accompagner les communautés et les individus qui s’investissent dans la protection de l’environnement.