Le gouvernement et le patronat s’emploient à ce qu’il n’y ait pas pénurie alimentaire

La pandémie du coronavirus déclarée dans le pays inquiète quant à l’approvisionnement des populations. Pour maintenir Kinshasa en vie, et par-delà le pays tout entier, les réunions de crise se succèdent à la primature autour du 1ER Ministre. Objectif : éviter au pays le scenario du chaos.

SYLVESTRE Ilunga Ilunkamba est à la baguette. Le 1ER Ministre a présidé le mardi  31 mars dernier la traditionnelle réunion hebdomadaire du Comité de conjoncture économique. Autour de lui, il y avait Jean Baudouin Mayo Mambeke, le vice-1ER Ministre, ministre du Budget ; Elysée Munembwe Tamukumwe, la vice-1ER Ministre, ministre du Plan ; Willy Kitobo Samsoni, le ministre des Mines ; Jean Lucien Bussa Tongba, le ministre de Commerce extérieur ; Junior Mata M’elanga, le vice-ministre aux Finances ; Didier Lutundula Okito, le vice-ministre à l’Économie ; et le vice-gouverneur de la BCC. La réunion de ce mardi 31 mars était élargie à la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et à l’Association nationale des entreprises publiques (ANEP). 

Il en ressort une identité de vue entre le gouvernement et le patronat, a laissé entendre Jean Baudouin Mayo. Une identité de vue qui se résume à l’assurance donnée par les opérateurs économiques sur le niveau suffisant d’approvisionnement en denrées alimentaires. Il n’y a donc pas à craindre la pénurie. Une semaine auparavant, le même Comité de conjoncture économique avait fait remarquer que le cadre macroéconomique au niveau national reste relativement stable. 

Cependant, la pandémie du coronavirus qui risque d’impacter sur les perspectives de croissance de l’économie mondiale, ne peut pas faire créer la panique en République démocratique du Congo. Compte-tenu des effets pervers de la pandémie du Covid-19, notamment sur les activités commerciales, l’avis des entreprises doit être pris en compte. 

Mésure d’atténuation

C’est ainsi que le 1ER Ministre a poursuivi le vendredi 27 mars la séance de travail entamée la veille sur les mesures d’atténuation des effets néfastes du Covid-19 sur l’économie nationale.

À la suite de l’analyse de la situation, plusieurs mesures ont été prises, dans l’objectif notamment de soutenir l’offre de produits de première nécessité et la demande de ménages. Il s’agit notamment des mesures des politiques budgétaire, monétaire, de change, mais aussi des mesures financières. La réunion du 27 mars a passé en revue et analysé les recommandations des opérateurs économiques réunis dans la FEC, l’ANEP, la Fédération nationale des petites entreprises du Congo (FENAPEC) et la Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo (COPEMECO), adressées au gouvernement lors de leur rencontre du 24 mars dernier. 

La séance de travail était élargie aux responsables de Congo Airways, de l’Office congolais de contrôle (OCC), de la Direction générale de migration (DGM), de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), et de la Direction générale des impôts (DGI). Mais aussi au professeur Jean Jacques Muyembe, le coordonnateur technique de la Cellule de riposte au coronavirus en RDC ; à Eteni Longondo, le ministre de la Santé ; à Justin Kalumba, le ministre des Classes Moyennes et des PME ; à Didier Lutundula, vice-ministre à l’Économie nationale ; à Junior Mata M’elanga, le vice-ministre aux Finances ; et à Deogracias Mutombo Mwana Nyembo, le gouverneur de la Banque Centrale du Congo.

À l’issue  de cette séance d’évaluation de la situation, Kimona Bonongo, l’administrateur-délégué de la FEC, avait précisé que les opérateurs économiques ont déposé auprès du 1ER Ministre un mémorandum de propositions des mesures à prendre dans la plupart des secteurs d’activité afin d’éviter les effets du coronavirus sur le plan socio-économique en RDC.