Le lac Kivu garde environ 300 km cubes de méthanes

Entre 250 et 300 kilomètres cubes de gaz méthane seraient retenus à plus de 300 mètres sous la surface du Lac Kivu, a révélé le ministre de l’Environnement Bavon N’sa Mputu qui répondait mardi 27 janvier dernier, aux Sénateurs, à la question d’actualité exprimée par leur collègue Ernest Hamuli Kitsa dans le cadre du contrôle parlementaire.
Le ministre qui s’est appuyé sur les dernières estimations datées de 2009 a dit également que le même lac Kivu regorge des milliards de mètres cubes du gaz carbonique qu’il libère dans l’air,’’ susceptibles de semer la mort aux confins de la RDC et du Rwanda’’. Il a évoqué à ce sujet les risques sur l’environnement en ce qui concerne l’exploitation du gaz méthane en  insistant sur le fait qu’il est urgent de « valoriser une exploitation sécurisée de cette matière ». Au nombre des mesures de sécurité, il a dit qu’il avait été préconisé le dégazage du golf du lac Kivu qui permettra l’exploitation du gaz en se conformant aux normes. Tout compte fait, il a rassuré la chambre haute qu’il existe une structure, l’Autorité du lac Kivu et de la rivière Ruzizi qui gère au quotidien cette matière.
Pour sa part, son collègue des Ressources Hydrauliques et Electricité Bruno Kapanji interpellé  à son tour pour donner de l’éclairage sur l’alimentation en électricité des cités de Goma et de ses environs a dit que dans le cadre de la gestion concertée, des conventions avaient été signées entre le Rwanda et la RDC et des études menées sont déjà très avancées. Il y a, parlant de ces études, le projet de la mise en place d’une centrale pour alimenter toute la province du Nord- Kivu et une partie du Sud-Kivu. D’autres projets seront développés dans le cadre du programme ‘’villages assainis’’ qui visent à moderniser les entités de base.
Nombreux sénateurs estiment qu’il est temps que la RDC et le Rwanda se mettent ensemble pour l’exploitation du gaz méthane, car le Rwanda, selon l’initiateur de la question est déjà sur le terrain des opérations. Ils déplorent le retard que prend le début de l’exploitation rappelant que l’Angola exploite déjà le pétrole au bassin côtier alors qu’elle partage cette ressource avec la RDC, l’Ouganda est déjà opérationnel au bloc Albertine pendant que la RDC traine les pas. Personne n’arrive à comprendre cette inertie au moment où l’Etat a besoin de beaucoup d’argent pour se doter d’un budget costaud.
Pour rappel autour de la question de base se sont greffés d’autres préoccupations précises notamment le fait que les populations de Goma et des environs qui ne sont plus desservies en électricité de la centrale de Ruzizi.