Le point sur la pandémie dans le monde

Nouveaux bilans, nouvelles mesures, faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 193 000 morts dans le monde.

EN République démocratique du Congo, le Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie de Covid-19 fait état de la situation épidémiologique à la date du 25 avril de la manière suivante : dans les zones touchées (Kinshasa, Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kwilu et Haut-Katanga) depuis le début la déclaration de l’épidémie, le 10 mars, le cumul est de 442 cas confirmés. Au total, il y a 28 décès et 50 personnes guéries ; 216 cas suspects sont en cours d’investigation ; 26 nouveaux cas ont été confirmés à Kinshasa ; 1 cas guéri ; zéro décès parmi les cas confirmés ; 190 échantillons testés ; 218 cas (patients) en bonne évolution. 

Les autres cas non indiqués sont soit en hospitalisation ou pris en charge hors structure par les équipes de la riposte. À cette date, 6 provinces sont touchées : Kinshasa (429) cas, Nord-Kivu (5 cas), Sud-Kivu (4 cas), Ituri (2 cas), Kwilu (1 cas) et Haut-Katanga (1 cas). Ces données sont susceptibles de changer ultérieurement, après investigations approfondies et après redistribution des cas et décès dans leurs zones de santé respectives.

Dans le monde, des centaines de millions de musulmans ont entamé le vendredi 24 avril un mois de ramadan placé sous le signe du confinement. Les mosquées doivent garder portes closes et l’iftar, le repas quotidien de rupture du jeûne ne peut être partagé comme le veut la coutume en famille ou entre voisins.

Impact économique

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) mobilise pour un vaccin « pour tous ». De nombreux pays et acteurs économiques privés se sont engagés à se mobiliser à ses côtés pour accélérer la production de vaccins, traitements et tests de diagnostic et en assurer un accès équitable. La pandémie a fait au moins 193 930 morts dans le monde depuis son apparition en décembre 2019 en Chine. Plus de 2 770 750 cas ont été diagnostiqués dans 193 pays et territoires. 

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec plus de 51 017 décès pour plus de 890 000 cas. Suivent l’Italie avec plus de 25 969 morts, l’Espagne (plus de 22 524), la France (plus de 22 245) et le Royaume-Uni (plus de 19 506).

Le Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis devrait chuter d’environ 12 % au deuxième trimestre et le taux de chômage devrait grimper à près de 14 %, selon des estimations publiées par une agence indépendante. Le déficit budgétaire fédéral devrait de son côté atteindre cette année 3 700 milliards de dollars alors que le Congrès américain a voté un gigantesque plan d’aide économique, indiquent en outre les services du budget du Congrès, CBO. La dette devrait, elle, représenter 101 % du PIB à la fin de l’année.

De son côté, l’Italie prévoit un déficit public à 10,4 % du PIB et une dette à 155,7 % en 2020. En Russie, la Banque centrale s’attend à une baisse du PIB jusqu’à 6 % en 2020 en raison du nouveau coronavirus et de la chute des cours du pétrole. Donald Trump, le président des États-Unis a promulgué un nouveau plan d’aide de près de 500 milliards de dollars destiné à soutenir les entreprises et les hôpitaux américains. 

Il a aussi annoncé que son pays allait vendre des respirateurs artificiels à au moins quatre pays en voie de développement (Indonésie, Équateur, Salvador, Honduras).

La compagnie aérienne Air France va recevoir 7 milliards d’euros de prêts bancaires de l’État français. Environ 5 milliards d’euros de prêts bancaires garantis par l’État sont à l’étude pour le constructeur automobile Renault. Pour sa part, le gouvernement néerlandais promet 2 à 4 milliards d’euros pour aider la compagnie aérienne KLM.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le vendredi 24 avril le versement d’une aide d’urgence de 309 millions de dollars en faveur du Mozambique pour combattre la pandémie. Le Mexique, les États-Unis et le Canada préparent un plan pour faire redémarrer l’industrie automobile, un secteur vital pour le pays latino-américain, et à l’arrêt en raison de la pandémie de coronavirus, a annoncé le gouvernement mexicain.

Par ailleurs, le gouvernement tchèque a assoupli davantage ses restrictions, en annonçant l’ouverture des frontières aux voyages d’affaires en provenance de l’Union européenne. Israël a approuvé un nouvel allègement, autorisant sous conditions l’ouverture de nombreux commerces, y compris des restaurants et des cafés. L’Algérie, la Tunisie et la Libye ont annoncé l’allègement des couvre-feux pour le mois du ramadan. Au Maroc en revanche, un couvre-feu nocturne est instauré pendant tout le mois.

Les commerces et les écoles vont rouvrir très progressivement à compter respectivement des 11 et 18 mai en Belgique. Par contre, le Paraguay a prolongé jusqu’au 3 mai inclus les mesures de confinement « strict ». Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes en Colombie contre Rodolfo Enrique Zea, le ministre de l’Agriculture, ainsi que contre quatre gouverneurs et 41 fonctionnaires municipaux pour corruption présumée dans la gestion de fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus.

Anticipation

L’Allemagne anticipe une 2è vague. À Berlin, un hôpital de 1 000 lits est en cours de construction par l’armée. Il existe un « danger fondamental » que les infections redémarrent « si l’ensemble des mesures restrictives sont supprimées de manière précoce », a affirmé un responsable de l’institut Robert Koch, chargé du contrôle des maladies. Donald Trump a affirmé que ses propos sur de possibles injections de désinfectant pour lutter contre le coronavirus, qui ont suscité la consternation dans la communauté scientifique, étaient « sarcastiques ». Sa porte-parole avait un peu plus tôt souligné que les mots du président américain avaient été « sortis de leur contexte ».

Les ministres du Tourisme des pays du G20 se sont engagés le vendredi 24 avril à atténuer l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le tourisme mondial, l’un des secteurs les plus touchés avec des millions d’emplois menacés. Plusieurs chefs indigènes d’Amazonie ont appelé le vendredi 24 avril à l’aide internationale face à l’absence de structures, notamment médicales, qui les rend vulnérables au nouveau coronavirus, et mis en garde contre un risque d’« ethnocide », de disparition de leurs communautés. Le ministre polonais de la Santé, qui est cardiologue, a jugé le vendredi 24 avril que reporter jusqu’en 2022 l’élection présidentielle prévue en mai serait « la seule option sûre » étant donné la pandémie de nouveau coronavirus.