Le professeur Kampata plaide pour la création du Fonds minier et l’opérationnalisation du SGN-C

Parmi les enseignements de la 3è édition de l’AMI que la société civile du secteur minier vient d’organiser au Pullman Hotel à Kinshasa, du 9 au 11 juillet, on retiendra utilement la communication du directeur général du Service géologique national du Congo.

LE THÈME retenu de la 3è édition de l’Alternative Mining Indaba (AMI) était « L’an un du code minier révisé : l’application, défis et opportunités », aux fins de  réfléchir sur la meilleure manière de renforcer l’application du nouveau code minier sur le terrain. Au deuxième jour des réflexions consacrées à la promotion de la justice sociale dans le secteur minier, le professeur Dona Kampata Mbwelele, directeur général du Service géologique national du Congo (SGN-C), a fait une brillante communication sur l’application des dispositions du nouveau code minier et, particulièrement, l’opérationnalisation du SGN-C et la création du Fonds minier pour les générations futures, institués par les articles 8 et 8bis du code minier révisé.

Dans son exposé à l’attention des participants (délégués des entreprises minières, acteurs étatiques et de la société civile et communautés locales), le directeur général du SGN-C a d’abord démontré l’importance des minerais que contiennent le sol et le sous-sol congolais. Le professeur Dona Kampata Mbwelele a révélé que la République démocratique du Congo a plus de 60 minéraux énergétiques qui constituent l’essentiel de l’avenir de l’industrie mondiale et surtout des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il a invité les participants à se rendre compte des besoins, par exemple, en batteries d’ici 2030 sur les téléphones portables, les laptops ou encore les véhicules électriques.

Et il a profité de cette occasion pour stigmatiser le fait qu’aucune entreprise en RDC n’a des gisements certifiés et que 17 % seulement du pays sont explorés. Ce qui montre, d’après lui, l’importance de la création du SGN-C. D’après le professeur Kampata, la révision du code minier de 2002 consacre la justice sociale et particulièrement, celle intergénérationnelle, dans la mesure où les gisements découverts, aujourd’hui, serviront les générations futures, comme la nôtre utilise ceux découverts à l’époque coloniale.

Si l’institutionnalisation du SGN-C est une nécessité, ce service éprouve néanmoins des difficultés. Tenez : le SGN-C a, par exemple, besoin de plus ou moins 50 millions de dollars pour son opérationnalisation. D’où l’appel lancé par son directeur général au 1ER Ministre pour la création du Fonds minier comme établissement public et l’opérationnalisation de SGN-C afin de laisser aux générations futures un chapelet des gisements pour leur prospérité.