Les régies financières ont connu un faible accroissement de recettes, soit 5,4% en 2013 contre 25,28% en 2012

Réunion d’évaluation au cabinet du Ministre des Finances, Patrice Kitebi. (Photo BEF)
Réunion d’évaluation au cabinet du Ministre des Finances, Patrice Kitebi. (Photo BEF)

C’est une année 2013, qui commence avec un ciel nuageux dans des relations  République Démocratique du Congo-Fonds Monétaire International, de suite de l’expiration en décembre 2012 de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). Entrainant l’arrêt du Programme Economique du Gouvernement (PEG II); Une nécessité pour celui qui aura consenti tous ses efforts dès sa nomination à la tête du ministère des finances, de rectifier ses calculs pour maintenir le cap de la croissance économique et de la stabilité du cadre macroéconomique acquise. Ceci, afin de couper court à l’avalanche des critiques politiciennes annonçant le pire pour la RDC.

Patrice Kitebi annoncera en janvier 2013: «Nous n’avons pas besoin d’avoir en face de nous le Fonds Monétaire International pour bâtir un programme. Nous avons des experts congolais qui savent le faire. Et nous avons donc convenu de formuler un programme autonome. Nous continuons de fonctionner sur une base saine de gestion macro-économique sur le plan budgétaire et monétaire.» La politique économique rigoureuse mise en place et de manière active pour gagner  le pari de la stabilité économique, sans appui budgétaire du FMI, associée  à la prudence instaurée par le ministre délégué auprès du premier ministre chargé des finances, Patrice Kitebi, permettra au pays de terminer l’année avec une croissance de 8,3 % et un taux d’inflation maîtrisé à 1%. Le meilleur en Afrique subsaharienne.

La mobilisation des recettes, il en était principalement question  avec des réunions hebdomadaires des services mobilisateurs des recettes. Au motif de donner au gouvernement le moyen de sa politique.

Les recettes mobilisées par les régies financières en 2013 ont connu un accroissement en termes de pourcentage par rapport à 2012. Tenez, sur des prévisions de 1633.59 milliards CDF, la Direction générale des douanes et accises (DGDA) a dépassé ses assignations en réalisant 1714,3 milliards CDF soit 104, 94%. Alors que sur les prévisions de 1 589. 24 milliards CDF,  la Direction générale des impôts (DGI) a réalisé 1455, 29 soit 90, 06%. La DGRAD a mobilisé pour sa part 434,17 milliards CDF, sur des prévisions de 709,59 milliards CDF. Les recettes des pétroliers producteurs ont atteint 334,43 sur les prévisions de l’ordre de 398,82, soit 83,42 %. Par rapport à 2012 dont un taux  d’accroissement de 25,28% a été enregistré, 2013 aura connu un faible accroissement de 5,4 %.

L’année 2013 aura été une année de concrétisation dans plusieurs domaines. Dans le secteur social, le Gouvernement de la République a financé sur fond propre  la relance agricole 2012-2013 lancée en juillet  par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon.

Dans le cadre de ce projet, le gouvernement congolais, à travers le ministère des finances, a décaissé 26 millions USD et a mis à la disposition du ministère de l’Agriculture, 2.225 tracteurs pour la mécanisation et l’extension des espaces cultivables, la distribution des semences ameliorées auprès des agri-multiplicateurs, les forages des puits d’eau et l’entretien de 1.900 km de pistes rurales dans 48 territoires du pays sur les 145 que compte la RDC.

En 2013, sur instruction du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange,  le gouvernement, va organiser, au mois de mai, l’atelier sur le coulage des recettes.

Dans un contexte où l’aide publique au développement connait une baisse suite à la crise financière internationale; la RDC a su passé la commande de 300 bus, par  la signature d’un protocole d’accord en aout  2013. Le coût global de l’investissement est estimé à 27 millions de dollars américains. Cette enveloppe est à couvrir par le trésor public.

La construction et la réhabilitation de 200 à 250 écoles 

L’objectif est d’arriver à 1000 écoles. Un acte de haute portée historique dans la mesure où, c’est pour la première fois que l’Etat congolais s’engage dans un si vaste programme de réhabilitation et de reconstruction des infrastructures scolaires sur fond propre. Le premier décaissement étant estimé à près de 100 milliards de Francs congolais pour une année.

L’agriculture et l’élevage demeurent pour l’Exécutif national, la priorité des priorités pour la restauration de la sécurité alimentaire. Voilà qui a motivé la signature de deux contrats de réhabilitation et d’exploitation du Domaine agro-industriel présidentiel de la N’sele avec  LR Group, une entreprise israélienne. Coût total, 88.600.000 dollars américains. Ce sont les recettes publiques générées, et grâce à une politique rigoureuse que le gouvernement a pu faire des économies qui ont permis le financement de ces projets.

Concernant les relations avec les partenaires financiers bi et multilatéraux, le Ministre délégué chargé des finances a exploité toutes ses qualités managériales pour attirer des partenaires d’aide au développement. Parmi lesquels la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement  (BAD), l’Union européenne et la Coopération britannique, la France, la Suède, la Belgique et les USA, etc.

La RDC a signé, au mois de novembre pour un montant de 2 000 000 USD, deux accords avec la BAD, pour le renforcement des capacités institutionnelles et appui aux reformes des finances publiques, et en mai pour un montant de 5 200 000 USD, le projet de réalisation Inga 3 phase I.

A fin 2013, les relations et échanges financiers entre la BAD et la RDC ont été excellents. Valentin Zongo, représentant résident de la BAD en RDC, a confirmé la volonté de son institution de faire  sortir la RDC de son état de fragilité en créant les conditions d’une croissance forte. La banque Mondiale qui intervient déjà en RDC avec un portefeuille  de 3 milliards USD dans 17 projets qui concernent plusieurs secteurs de la vie nationale, devrait augmenter son enveloppe d’un milliards supplémentaire.

Dans ce même chapitre, le ministre délégué au près du premier ministre chargé des Finances a pris part, au cours de l’année 2013, aux assemblées annuelles du FMI et de la BM en octobre à Washington et celle de la BAD à Marrakech au Maroc.

Aux assemblées annuelles du FMI et de la BM, la présentation du ministre congolais s’est articulé sur le nouveau Programme de partenariat stratégique public-privé, gagnant-gagnant mis en place en collaboration avec la Banque mondiale.

Le gouvernement dispose à ce jour, de dix programmes de ce genre. L’objectif pour le gouvernement est de privilégier une approche de développement basée sur la transformation locale des ressources naturelles ayant pour socle la construction des chaînes de valeur, à travers la création des centres de croissance multipolaire caractérisés par un maillage d’activités économiques et sociales partant de la fabrication à la fourniture et à la consommation d’un produit ou un service, depuis les phases d’accès à la matière première jusqu’à la mise sur le marché des produits finis, avec tous les effets de ruissellement sur d’autres activités.

Pour  booster la croissance économique en RDC, la BM a appuyé les efforts du Gouvernement congolais et de promouvoir le développement avec sept accords signés dans plusieurs secteurs.

Le pays a bénéficié de l’Union Européenne, d’une allocation globale de  109 200 000 USD.

Dans le souci d’accélérer la  vulgarisation  du nouveau référentiel comptable de l’Ohada dont l’entrée en vigueur est prévu dès le 1erjanvier 2014, pour le compte personnel, et un an plus tard donc en janvier 2015 pour le compte consolidé, plusieurs séminaires de formations en système comptable Ohada ont été organisés afin de faciliter un basculement harmonieux des entreprises congolaises de la vielle comptabilité à celle de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires…