L’industrie aurifère pèse sept fois plus dans l’économie mondiale

Avec ses 171,6 milliards de dollars investis en 2013, l’industrie aurifère a contribué à l’économie mondiale pour près de sept fois plus qu’en 2000.

60% des revenus de l’exploitation aurifère proviennent des impôts sur les sociétés. evenus.
60% des revenus de l’exploitation aurifère proviennent des impôts sur les sociétés. evenus.

L’affirmation vient d’une étude menée pour la première fois par le Conseil mondial de l’or avec le concours de la société de conseil Maxwell Stamp. Ce chiffre prend en considération la valeur créée par les prestataires de services et l’emploi indirect. Si on prend en compte le secteur de l’or uniquement, l’industrie a pesé 83 milliards de dollars en 2013.

Ces appréciations ont été faites en calculant la valeur ajoutée brute du secteur, c’est-à-dire le poids de l’activité dans le Produit intérieur brut (PIB) d’un pays. «83 milliards, c’est  davantage que le PIB de plus de 150 États, et considérablement plus important que le total des aides aux pays tiers ces dernières années », compare John Mulligan, l’un des responsables du Conseil mondial de l’or, l’association qui défend les intérêts de l’industrie.

Pour certains des 47 pays passés au crible et qui représentent plus de 90 % de la production mondiale, l’or est une source de revenus essentielle. Le métal jaune compte ainsi pour plus de 26 % du PIB du Mali, 25% de celui de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et 20,5% de celui du Burkina Faso.

L’étude a, par ailleurs, fait ressortir que la majeure partie des revenus (60 %) que les gouvernements tirent de l’exploitation de l’or proviennent des impôts sur les sociétés et sur les revenus et, à 15 %, des permis et des royalties.

Plus d’un million de personnes ont travaillé directement dans le secteur aurifère en 2013, et si l’on considère les activités connexes, on peut compter plus de trois millions de travailleurs. Bien qu’ils soient moins diversifiés que dans d’autres industries, les emplois créés par le secteur aurifère sont mieux rémunérés.

Un stock de 42 000 tonnes d’or 

L’exemple est donné par la Côte d’Ivoire et la Mongolie, où un mineur gagne 3,5 fois que le salaire local typique, et jusqu’à sept fois plus. L’Asie tient le haut du pavé dans le domaine du nombre d’emplois créés dans le secteur aurifère, avec 414 000 employés. 308 000 personnes travaillent dans l’industrie aurifère en Afrique et 140 000 en Amérique du Sud. En Europe, le secteur n’occupe que 8 000 personnes.

Aux frontières du vieux continent, on peut parler de la Turquie où l’économie repose en partie sur le métal précieux. Et l’or fait véritablement partie du quotidien des particuliers. Avec des réserves estimées à plus de 800 tonnes, une production en hausse constante et une tendance marquée des particuliers à compter sur l’or en cas de crise.

Depuis janvier 2014, la production mondiale d’or représente 7 400 kilos par jour soit 2 700 tonnes et 2 700 000 kilos  par an. La demande d’or est supérieure à l’offre (de 4 330 tonnes en 2010), dont 50% achetés par les joailliers, 38% par les investisseurs. Il y a un stock de 42 000 tonnes d’or dans le monde. Les réserves connues sont surtout en Afrique du Sud (14%), en Australie (12%) et au Pérou (8%). Mais la Chine est le premier producteur mondial depuis 2007.